Bartoli face à la patronne

Marion Bartoli - -
Un an et quatre mois d’éclipse. En 2010, Marion Bartoli n’avait pas disputé la moindre finale d’un tournoi. L’ombre s’est retirée cette semaine, à Indian Wells. Sous le soleil de la Californie, la Française, 17e mondiale, a joué les séductrices. D’abord contre Kim Clijsters, blessée à une épaule et qui a jeté l’éponge en 8e de finale. Puis contre Ana Ivanovic, en quarts (6-4, 7-6), et Yanina Wickmayer (6-1, 6-3), vendredi en demi-finales.
Deux matchs parfaitement maitrisés qui lui offrent la possibilité de défier ce dimanche en finale la n°1 mondiale, Caroline Wozniacki. « Elle a fait une belle demi-finale, juge Nathalie Tauziat, ancienne n°3 mondiale. Elle a vraiment pris le match à son compte, elle a très bien joué. Elle le mérite amplement. Elle coupe énormément les trajectoires, elle va très vite sur la balle. Elle est très agressive, elle sert bien. » Des qualités qui peuvent faire douter la Danoise, jeune (20 ans) et encore friable dans les grands rendez-vous.
« Marion a un jeu atypique, elle prend les balles très tôt, poursuit Tauziat. Elle va peut-être gêner Caroline Wozniacki en jouant un jeu d’attaque permanent. Mais c’est sûr qu’elle aura en face d’elle une fille très solide, qui ne lâche aucun point. » Une sixième victoire sur le circuit WTA lancerait parfaitement la saison de Marion Bartoli, avec une remontée vers le Top 10 mondial. « Ce que réalise Marion à Indian Wells est une sacrée performance », estime Patrice Dominguez, l’ancien DTN du tennis français. Il ne lui reste plus qu’à conclure de la meilleure des manières cette belle semaine californienne.