Bartoli : « Me remettre sur la bonne voie »

Marion Bartoli - -
Marion, comment évaluez-vous votre début de saison ?
J’ai essayé de me remettre en cause parce que le niveau de jeu était bon mais je n’arrivais pas à le maintenir sur plusieurs matches consécutifs. J’essayais de voir pourquoi et de me remettre au travail. Je suis contente d’être ici et de revenir après tout ce qu’il s’est passé l’année dernière (défaite en finale face à l’Allemande Angelique Kerber, ndlr). C’est un bon tournoi pour me remettre sur la bonne voie. Je réintègre le Top 10 aujourd’hui, donc c’est plutôt une semaine positive.
A quoi attribuez-vous ces difficultés ?
Je n’avais pas le niveau que j’espérais avoir. En tant que sportive de haut niveau, il faut accepter de ne pas récolter tout de suite les fruits de son travail mais que ça puisse payer par la suite. J’essaie simplement de voir le côté positif. Ça va payer à un moment donné.
Avez-vous évacué la déception de votre élimination au 3e tour de l’Open d’Australie ?
Quand on est joueur pro, on essaie d’évacuer le plus rapidement possible pour se projeter dans l’avenir. Si on reste sur le passé, on n’avance plus. J’ai mis deux ou trois jours à digérer la défaite (face à Ekaterina Makarova, ndlr) parce qu’il y avait une grosse préparation avant. Je trouve que je suis bien repartie.
Comment avez-vous préparé cet Open GDF-Suez ?
Je me suis remise de ma défaite après deux ou trois jours. J’ai pris un bon coup au moral. J’avais besoin de me ressourcer avant de repartir à l’entraînement. Je suis venue assez tôt pour préparer le tournoi.
« Aucun problème avec Alizé Cornet »
Votre tableau paraît ouvert. Y voyez-vous une belle opportunité pour vous relancer ?
Je trouve, au contraire, que le tableau est très relevé et chaque match va être très compliqué. Je m’y attends, je suis prête à aller au combat. Je sais que ça va être difficile mais je pense avoir les armes pour l’emporter. Mes adversaires seront là pour m’embêter. Au vu des matches à rebondissements l’année dernière, je ne m’attends pas du tout à quelques chose de facile. Je vais donner le maximum pour y arriver.
Comment vivez-vous l’attente du public français à votre égard ?
Je ne vis pas l’attente de façon négative. Je suis très heureuse d’y être. J’espère pratiquer un niveau de jeu qui plaira au public et être à la hauteur de mon classement. C’est sympa de jouer en France avec un public pour soi. Il y a pire comme conditions.
Vous avez débuté votre carrière en 2003 ici-même. Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru ?
Je ne suis plus toute jeune (elle a 28 ans, ndlr), mais le temps passe. Je vis quand même une carrière assez respectable. Si on m’avait dit il y a dix ans que je ferais cette carrière, j’aurais signé tout de suite.
Alizé Cornet a indiqué à Melbourne qu’il y avait une incompréhension sur votre cas en référence à la Fed Cup. Quelles sont vos relations ?
Avec Alizé, on s’entend super bien, on se voit tous les jours. On rigole ensemble. Il n’y absolument aucun problème. Ne vous imaginez pas qu’on se mette des gifles parce que ce n’est pas vrai. On est simplement entre copines, on essaie de s’encourager et de se soutenir. On espère le meilleur l’une pour l’autre. Il n’y a pas d’incompréhension, on discute ensemble.
Le titre de l'encadré ici
Bartoli : « La Fed Cup ? Réponse dans 48 heures »|||
A deux jours de l’annonce par Amélie Mauresmo du groupe retenu pour affronter l’Allemagne les 9 et 10 février prochains en Fed Cup, les questions n’ont pas manqué sur une éventuelle convocation de la n°1 française. « Vous essayez toujours hein, on vous dit non, mais vous posez toujours la question, s’est amusée la native du Puy-en-Velay. Vous ne pouvez pas vous en empêcher. Je suis en conférence de presse de l’Open GDF-Suez et pas en conférence de presse de la Fed Cup, je suis désolée », avant de préciser devant les micros et caméras : « Vous aurez la réponse mercredi, je vous assure, vous n’avez plus que 48 h à patienter et vous aurez la réponse.» Interrogée sur son mutisme, la n°1 française a répondu du tac au tac : « C’est une question de respect, la capitaine a une ligne de conduite. En tant que joueuse, c’est la moindre des choses de respecter la capitaine. C’est elle qui annonce la sélection, ce n’est pas aux joueuses de la faire auparavant.»