Cornet : « Objectif top 10 »

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Alizé, quelle a été le programme de votre fin d’année ?
On a beaucoup mis l’accent sur le physique depuis le début de la préparation. J’ai eu à peine deux jours de repos pour Noël, pendant lesquels j’ai fait quelques excès. Mais j’ai vite repris l’entraînement et j’ai un jour de repos mercredi avant de partir en Australie. Il faut ce qu’il faut pour être prête pour Melbourne et le reste de la saison.
Imaginiez-vous il y a un an réattaquer la saison 2009 avec le statut de première joueuse française ?
On ne peut jamais imaginer qu’une telle chose arrive à une joueuse 55e mondiale en début d’année. Là je me retrouve dans le top 20 (16e mondiale) et n°1 française. Beaucoup de choses se sont passées l’année de ma majorité, ce qui est assez symbolique. Je suis très fiere de ce que j’ai accompli et il faut continuer sur cette lancée.
Qu’est-ce qui a changé au cours de cette année ?
Un petit peu tout. C’est une évolution que j’ai amorcée avec mes entraîneurs. J’ai développé une caisse physique et j’ai pris de plus en plus confiance en moi à partir de ma première finale sur le circuit, à Acapulco (défaite contre Flavia Pennetta). J’ai senti que j’avais le niveau et que je pouvais progresser. C’est peut-être le déclic même s’il est toujours difficile à localiser précisément. En tout cas j’ai très bien joué par la suite.
Puis il y a eu ce premier titre WTA à Budapest, en juillet...
Comme la presse n’a cessé de le dire, je n’ai pas battu une seule fille du Top 100 là-bas. Le gros choc de ma saison a surtout été ma tournée américaine sur terre battue, en avril. J’ai commencé à battre de très bonnes joueuses à Amelia Island et Charleston (demi-finaliste dans les deux tournois). J’ai continué sur ma lancée le mois suivant à Rome (battue en finale par Jelena Jankovic) et la machine était lancée.
Qu’est-ce que votre nouveau statut va changer ?
Pas grand-chose. Je suis très contente d’être numéro un française, même si ça m’étonne encore parfois en me levant le matin (rires). Je vais entamer cette tournée australienne avec des ambitions, mais limitées car on ne sait comment jamais ce qui peut se passer en début d’année. Je veux y aller relax. C’est une bonne chose de commencer par la Hopman Cup (compétition mixte par nations). Ça va être vraiment « fun » avec Gilles Simon, que j’ai appris à connaître aux Jeux olympiques.
Quels sont vos objectifs cette saison ?
Le rêve de rentrer dans le Top 10 est réalisable même s’il y a de très bonnes filles devant. Il va falloir mettre le paquet mais j’y crois vraiment. Tout est possible. J’aimerais aussi faire une grosse performance en Grand Chelem, notamment à Roland-Garros qui est un tournoi qui me tient particulièrement à cœur.