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Paris perdu, mais conquis par Bartoli

Marion Bartoli

Marion Bartoli - -

Battue en finale de l’Open Gaz de France à Paris par l’Allemande Kerber (7-6, 5-7, 6-3), la numéro un française, Marion Bartoli, a bouclé avec émotion une semaine au cours de laquelle le charme a opéré auprès du public parisien.

La défaite n’entachera pas la reconquête. Vaincue en finale de l’Open GDF Suez par l’Allemande Angélique Kerber (7-6, 5-7, 6-3) à Coubertin, Marion Bartoli a manqué l’occasion de conclure en apothéose sa folle semaine parisienne. Mais l’essentiel pourrait être ailleurs. En quelques jours, la numéro 7 mondiale a conquis le public parisien au fil d’un parcours riche en combativité et en émotions. Comme en demi-finale face l’italienne Roberta Vinci (4-6, 6-4, 7-6), et de nouveau en finale ce dimanche. Breakée par deux fois (2-3 et 3-4), menée 5-3, elle arrache dans la première manche un tie-break qu’elle laissera échapper (7-3), avant de remporter la seconde après avoir pourtant été menée 5-2. Les quatre balles de match sauvées dans le troisième set prolongeront jusqu’au bout les derniers espoirs. En vain.

 «J’adore jouer à Paris. J'avais du mal à dire ça avant, parce que j'avais eu beaucoup de déceptions à Roland-Garros les années précédentes, mais maintenant ça y est, c'est ma ville ici ! » avait-elle déclaré, telle une déclaration d’amour, samedi, dans la foulée de sa qualification en finale. Mais cet échec ne devrait pas bouleverser l’idylle naissante entre Marion Bartoli et ses supporters. Malgré la défaite, la Française a de nouveau démontré de belles qualités mentales, une détermination de tous les instants, jusqu’à laisser échapper quelques larmes à l’issue des 2h39 de combat sous les yeux de quelques légendes.

Adoubée par Seles

« Il y avait beaucoup d’émotion avec Monica Seles qui était là, ainsi que Martina Navratilova, Amélie, Martina Hingis, confie Bartoli. C’est vrai que j’aurais tellement aimé remporter ce trophée mais quand je pourrais analyser tranquillement ce match demain, je verrai qu’au final, le combat a été très beau, j’ai donné le maximum et il n y a pas grand-chose à regretter. » Déçue, certes, mais fière de sa résistance face à une adversaire en état de grâce.

« Ce que j’aime chez elle, c’est que c’est une battante, une combattante, qu’elle ne baisse jamais les bras. En ça on est un peu semblables », lui a rendu hommage son modèle de toujours, Monica Seles, qu’elle a pu croiser dans les vestiaires avant la finale. Cette fois, le soutien de son idole n’a pas suffi à Marion Bartoli pour remporter le 8ème tournoi de sa carrière. Mais en ce début d’année, la Française pourra toujours se consoler en se convaincant qu’elle a gagné quelque chose de tout aussi précieux : l’affection du public français.