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Transat Jacques-Vabre: dernier round pour les Ultim avant le premier tour du monde

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Alors qu’au départ ils n’étaient pas invités pour cette 15e édition de la transat Jacques-Vabre, les grands multicoques de la classe Ultim partiront bien vers la Martinique dimanche à 13h05. En ligne de mire l’Arkea Ultim Challenge, le premier tour du monde en course et en solitaire qui démarrera le 7 janvier de Brest.

"On sera six Ultim à s’élancer en solitaire, en course. Nous sommes une génération bénie des dieux. On lance quelque chose de nouveau, nous sommes des pionniers. C’est comme le premier Vendée Globe des Lamazou ou Peyron. On va voler autour de la planète." Jamais avare de mots, Thomas Coville sait combien le rendez-vous de janvier est unique.

Charles Caudrelier tempère un peu. "Je crois que sur le premier Vendée Globe ils ne savaient pas vraiment où ils allaient, nous on connait mieux les routes. Mais ceux qui vont prendre le départ vont vivre une aventure incroyable et je sais que je ne serai pas le même homme à l’arrivée. Une transat je sais où je vais, là il y a une part d’inconnue." Sur ce chemin qui mène au tour du monde se dresse justement la Transat Jacques-Vabre qu’il va parcourir avec Thomas Rouxel pour un voyage d’une quinzaine de jours, le tiers d’une circumnavigation, ce qui n’est pas anodin.

Pas une simple transat

"Ce n’est pas juste une transat", confirme Anthony Marchand, le nouveau skipper d’Actual. "Avec le crochet par l’île de l’Ascension il y a 7500 milles (14 000 kilomètres)." François Gabart connaît bien le bateau de ce rival avec lequel il détient depuis 2017 le record du tour du monde en solitaire en moins de 43 jours. Désormais sur le nouveau SVR-Lazartigue il transmet le flambeau à Tom Laperche, seul au départ dans 70 jours. Le marin de quarante ans y voit l’occasion d’une belle répétition.

"La transat sert de préparation pour Tom et toute l’équipe mais ça reste une course en soi qu’on a envie de gagner." Même discours chez Armel Le Cléac’h, qui aimerait mettre enfin la Jacques-Vabre à son palmarès avec son co-équipier Sébastien Josse. "À nous d’être vigilants et de ne pas prendre des risques inopinés surtout avec la météo des premiers jours."

La casse est effectivement à éviter car il y a peu de possibilités pour se retourner en cas de souci technique, comme le confirme Charles Caudrelier. "Si on a une avarie qui nous pénalise en performance et qu’on ne peut pas jouer la victoire, on va sans doute se poser la question de rentrer car on a peu de temps pour préparer les bateaux." Car dans un peu plus de deux mois tous veulent être présents à Brest pour un tout autre défi, grand comme le monde…

Pierre-Yves Leroux