Transat Jacques-Vabre: des conditions météos musclées pour le départ (et des petits aménagements)

C’est une petite musique qui résonne très souvent pendant les jours qui précèdent un départ de course à la voile quand l’automne frappe à la porte. Le départ de la Transat Jacques-Vabre aura-t-il bien lieu dimanche ?
Si les conditions météos annoncées sont musclées pour le départ et les premiers jours de course, les 95 duos s’élanceront bien comme prévu à 13h05 pour les Ultimes puis toutes les 12 minutes pour les Ocean fifty, Imoca et Class40.
Du vent et un fort coefficient de marée
De petits aménagements auront néanmoins lieu à l’image des Ultim qui vont sortir du port à partir de ce vendredi soir pour éviter une opération trop périlleuse dans les bassins dimanche matin en raison des 25 nœuds de vent de sud-sud ouest.
De même, la bouée d’Etretat a été supprimée et le parcours côtier raccourci. "A ces conditions de vent, s’ajoute le fort coefficient de marée (100). A marée descendante, donc vent contre-courant, la zone d’Etretat aurait ressemblé à un chaudron", explique Francis Le Goff, le directeur de course.
"Je ne suis même pas sûr qu’on aurait pu faire tenir une bouée à aller virer dans ces conditions", ajoute le directeur de course qui informera ce samedi matin du positionnement officiel de la ligne de départ lors du briefing.
Pour les marins il faudra ensuite le plus vite possible sortir de la Manche car un autre danger menace. Isabelle Joschke accompagnée sur son Imoca MACSF par Pierre Brasseur sait que les 3-4 premiers jours vont être costauds. "L’enjeu c’est de gagner le plus vite possible vers le sud pour ne pas se faire rattraper par la tempête et les grosses vagues dangereuses pour les bateaux. Il faut être à Gibraltar le plus rapidement, ça va mal se passer pour les derniers. Il ne faut pas qu’on fasse d’erreur."
"Nous devons terminer la transat qui suit la Jacques-Vabre et qui s’appelle Retour à la base"
Même son de cloche pour le duo Yoann Richomme et Yann Elies également en Imoca: "25-30 nœuds de vent c’est vraiment dans le haut des conditions pour donner un départ en matière de sécurité. Ça va être chaud! Ensuite, on aura de la houle de cinq mètres à l’ouest de l’Angleterre."
Pour certains Imoca, ces conditions météos tempétueuses entraînent une pression supplémentaire liée au système des qualifications au Vendée Globe qui partira des Sables d’Olonne l’an prochain. "Nous devons terminer la transat qui suit la Jacques-Vabre et qui s’appelle Retour à la base, poursuit Richomme. Donc on doit arriver en Martinique. Il faudra peut-être calmer un peu le jeu de temps en temps." Un drôle de défi et jeu d’équilibre pour un duo qui dans sa catégorie espère bien aller chercher la victoire.