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Vendée Globe: Beyou veut repartir si son bateau est réparable

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De retour aux Sables d'Olonne ce samedi, après avoir dû faire demi-tour en raison de plusieurs avaries, le skipper de Charal Jérémie Beyou a déclaré qu'il voulait repartir en mer sur le Vendée Globe si son bateau est réparable. La deadline est mercredi, à 14h20.

La course contre la montre a débuté pour Jérémie Beyou. Trois jours après avoir fait demi-tour après seulement quatre jours en mer dans le Vendée Globe, le skipper de Charal, victime de nombreuses avaries, est revenu ce samedi peu après 13h au point de départ, aux Sables d’Olonne. "Ça répare et ça repart", ont chanté ses fans pour l'accueillir.

Si la victoire est désormais à oublier pour celui qui faisait figure de favori, le doute persistait quant à savoir si le skipper allait repartir en mer. Jeudi, le marin de 44 ans n’avait pas exclu la possibilité d’abandonner, évoquant notamment les problèmes de santé de son père, victime d’un AVC une semaine avant le départ.

"S'il peut être réparé en temps en heure, on répare et je repars"

Mais il faut croire que la soif d’aventure est plus forte. Même s'il a écrasé quelques larmes au moment de rejoindre un zodiac avec sa femme avant un nouveau confinement, Beyou veut terminer ce Vendée Globe. Quelques minutes après son arrivée aux Sables, il l'a confirmé lors d'un court point presse: "On va prendre 24 heures pour checker le bateau. S'il peut être réparé en temps en heure, on répare et je repars !" Conformément au règlement, Jérémie Beyou a jusqu’à mercredi, 14h20 (soit 10 jours après le départ) pour repartir. Pendant que le skipper doit être placé à l’isolement, dans un hôtel, ses équipes ont immédiatement investi le bateau pour inspecter les dégâts et voir si les réparations peuvent débuter.

"Il n'y a plus de course"

Jérémie Beyou, lui, se veut à fois lucide et raisonnablement confiant. "Il faut effacer l'émotion, être cartésien, dit-il. On se donne 24h pour checker le bateau le safran et la barre d'écoute, il y a plein de petits dommages collatéraux. On aura un état des lieux du réparable et une date, j'espère. Je suis convaincu qu'on va réussir à réparer sur ce que je vois mais il va falloir expertiser..." Repartir, peut-être, mais pas pour la gagne. "Tout le monde va être 3000 milles devant, il n'y a plus de course", déplore-t-il avant un clin d'oeil amer sur la crise sanitaire: "Je pensais qu'en revenant en janvier, le monde aurait un peu changé... Une semaine après, il n'a pas beaucoup changé."

ABr avec XG aux Sables d'Olonne