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Voile (Mondiaux IQFoil): "Je ne pouvais pas rêver mieux", Tom Arnoux savoure sa médaille d'argent

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À 25 ans, le Marseillais Tom Arnoux a signé la plus belle performance de sa carrière ce vendredi à Aarhus (Danemark) lors des Mondiaux d’IQFoil. Il termine avec une médaille d’argent très prometteuse. L’or n’était pas loin.

Tom Arnoux, quel est le sentiment après cette médaille d’argent planétaire, votre plus grosse récompense à ce jour ?

Je ne réalise pas, je suis encore dans ma compétition, la tête dans le guidon. Je pense que je vais mettre du temps à réaliser cette performance qui est hors du commun. C’est ma première grande médaille et j’espère que ça ne sera pas le dernière non plus.

Lors des medal races, vous êtes passé par le repêchage et vous avez failli damer le pion à tout le monde aujourd’hui !

J’étais en 7e position et j’ai dû passer par des quarts de finale. Je gagne mon quart avant d’arriver en demie. Pareil, je passe avec une deuxième place. J’arrive en finale, je suis en état de flow, je compense ce retard en gagnant la première manche. Il fallait deux victoires. Je débute la deuxième régate un peu plus entamé que les autres mais j’arrive à m’en sortir avec cette deuxième place au général.

Andy Brown a été plus fort. Ce sera revanche la prochaine fois.

En finale, vous faites le choix de suivre l’Anglais Andy Brown, futur vainqueur. Pourquoi ? Et il y a cette bouée où la course se joue en votre défaveur...

C’était un choix tactique. Il fallait marquer l’adversaire. Je me sentais à l’aise. Je suis allé le taquiner. Il a bien répondu. Vu qu’il était un peu plus frais que moi, il a pu tenir le pumping (le fait de tirer sur sa planche, ndlr) un peu plus longtemps. J’ai lâché avant lui. Il a été plus fort. Ce sera revanche la prochaine fois. Ca s’est aussi joué sur la bouée. Je suis arrivé limite sur le cadre, en direction de la bouée. Par malchance, j’ai eu un vent refusant et je n’ai pas pu faire la bouée à quelques mètres. L’Anglais avait un peu d’avance et lui a pu contrer ça et passer devant.

Vous n’étiez pas aux JO l’an passé, qu’avez-vous changé pour arriver à cette médaille ?

J’ai pas mal travaillé sur mon entourage ces derniers temps pour pouvoir faire confiance aux gens avec qui je bosse et être plus serein sur ma performance. J’ai pas mal travaillé sur mon équipe. On a commencé à creuser ensemble les problèmes et les détails à améliorer pour aller chercher cette médaille mondiale.

Ce podium doit vous donner beaucoup de confiance sur la route de Los Angeles 2028 ?

C’est le début d’une longue route. On a marqué les esprits comme il fallait. Maintenant il faudra être régulier et persistant jusqu’à la qualification. Pour le moment, je ne pouvais pas rêver mieux.

Morgan Maury