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Beach Pro Tour à Roland-Garros: "C’est majestueux", s’enthousiasme Lyneel

Julien Lyneel

Julien Lyneel - ICON SPORT

Du 29 septembre au 2 octobre, le court central Philippe-Chatrier accueille une étape du Beach Pro Tour. A moins de deux ans des Jeux Olympiques de 2024 à Paris, l’ancien réceptionner-attaquant de Montpellier Julien Lyneel a décidé de former une nouvelle paire avec l’ex Narbonnais Rémi Bassereau. L’Héraultais raconte à RMC SPORT son retour au Beach et ses rêves olympiques.

Julien, comment êtes-vous revenu au Beach volley ?
J’ai commencé le volley sur la plage de Carnon, près de Montpellier. J’ai toujours baigné dans ce milieu avant de choisir le volley en salle avec le CNVB, le Clairefontaine du volley. J’avais participé presque pour rigoler aux championnats de France 2010 avec Grégory Brassard. Je savais que, sans doute vers la fin de ma carrière, que le virus du Beach allait revenir. Avec le titre de champion de France 2022 de Montpellier je savais que c’était le bon moment. Je sentais que c’était le bon moment. On avait contact avec l’entourage du manager des équipe de France de Beach volley, Christophe Victor. Le coach des équipes de France Lissandro Carvalho m’a présenté un projet très alléchant dans l’optique des JO de Paris 2024. Les Jeux à la maison sur le Trocadéro, on ne peut pas rêver mieux aujourd’hui … sinon cette étape du Beach Pro Tour à Roland-Garros.

Est-ce que le joueur de volley de salle soit désapprendre certaines choses pour évoluer sur le sable ?
Non, on ne désapprend rien, on ne déjoue pas, et j’ai eu une discussion en ce sens avec Lisandro Carvalho et son adjoint Elmer Calvis Lopes. Nos caractéristiques, notre mentalité et notre expérience de joueurs de salle sont des valeurs ajoutées pour le beach. En revanche, il faut une adaptation réelle au jeu sur le sable. C’est totalement différent en terme de rythme, de tactique, de jeu évidemment puisqu’on est deux. Mais d’apprendre, non.

Le beach volley semble plus physique. C’est la réalité ?
C’est très intense, plus cardio, très explosif et très endurant. On n’a pas trop de droit à l’erreur car on ne peut pas se relâcher. Si on se relâche une minute, on peut prendre 3-4 points dans la vue. Et il faut garder sa lucidité malgré l’intensité. Mentalement, c’est plus dur que la salle.

Vous êtes avec l’ancien réceptionner-attaquant de Narbonne Rémi Bassereau. Qu’est ce qui fait une bonne paire ?

Ce qui fait notre force c’est qu’on est complémentaire et en plus, on s’entend bien. Rémi a des atouts à faire valoir sur le block, moi en défense. Il faut être aussi polyvalent. Je sais qu’il tient bien la baraque en réception, il a aussi un bon jump et ça donne confiance entre nous. Il faut du temps pour qu’une paire fonctionne, il faut de l’entraînement, il faut des tournois, il faut des matchs pour établir de bonnes relations techniques pour apprendre à reconnaître les moments de stress, de difficulté.

Que représente cette étape à Roland-Garros ?

Avant ce tournoi de Roland-Garros nous nous sommes préparés au Brésil chez nos entraîneurs. Avant tout, c’est exceptionnel de pouvoir jouer un tournoi de cette qualité en France. Ce n’était plus arrivé depuis une dizaine d’années. Ensuite, pouvoir jouer dans cet enceinte Philippe-Chatrier, c’est majestueux. On va croiser dès les poules du les Polonais Bryl-Losiak deuxèmes mondiaux, et les Néerlandais Brouwer-Meuwsen, troisièmes. Ce ne sera pas simple.

Vous vous entraînez tous au CREPS de Toulouse avec les deux paires et les garçons. Les deux autres paires masculines sont composées par les frères Ayé puis Krou - Gauthier-Rat. Est-ce que ce sont aussi des adversaires en vue des JO de Paris ?

Non non, je ne le vois pas comme ça. Arnaud Gauthier-Rat et Youssef Krou sont les meilleurs d’entre nous au ranking mondial. Ils sont 42e. Pour notre part, on a zéro point car on vient juste de démarrer. Là, ce sont nos partenaires d’entraînement à Toulouse, même si chacun fait son travail pour qu’il y ait deux paires françaises aux Jeux. Après Paris, il y aura des tournois aux Maldives puis en Egypte, lors desquels il faudra bien se qualifier pour marquer des points et évoluer dans le ranking mondial.

Par Morgan Besa