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C’est la lutte finale !

Antiga et les Bleus sont à un match du bonheur. Il jouent la Pologne dimanche en finale de l'Euro 2009.

Antiga et les Bleus sont à un match du bonheur. Il jouent la Pologne dimanche en finale de l'Euro 2009. - -

L’équipe de France a créé l’exploit face à la Russie (3-2) et tentera dimanche (19h30) contre la Pologne de décrocher le premier titre européen de son histoire.

La quatrième sera-t-elle la bonne ? Vice-champions d’Europe en 1948, 1987, 2003, les volleyeurs français auront une nouvelle chance ce soir de remporter un premier titre international. Déjouant tous les pronostics, les Bleus se sont offert hier le scalp des géants russes à l’issue d’un scénario à couper le souffle. A 13-9 dans le tie-break final, il fallait une sacrée dose d’optimisme pour croire que les larmes françaises seraient finalement de bonheur. Car cette demi-finale a longtemps ressemblé à une lente descente aux enfers.

Gros outsider du dernier carré continental, la France a livré deux premiers sets énormes, mettant au supplice la réception adverse. Adeptes des feintes (Samica, Antiga) ou des frappes puissantes (Antonin Rouzier), ils ont rendu fous les immenses Kazakov (2,17 m) ou Mikhaïlov (2,03 m), qui ont rarement vu autant de balles d’attaque leur retomber sur le nez. Une heure de jeu quasi parfaite à l’issue de laquelle les hommes de Philippe Blain font le break (25-18, 25-22).

Les Français peuvent alors presque humer l’odeur d’un dimanche de finale. D’autant que leur domination se prolonge jusqu’au milieu de la troisième manche. Le moment choisi par les Russes pour retrouver enfin leur niveau de jeu. S’engage alors une course-poursuite jusqu’à 25-25. Les deux points suivants, remportés par les Russes, pèsent alors d’un poids énorme sur la rencontre. Le set suivant vire à la correction pour une équipe tricolore dépassée dans tous les compartiments du jeu. Inoffensifs au service et moins précis en réception, les Français ne parviennent plus à franchir la muraille rouge. Résultat : 25-15. Le tie-break final confirme la tendance. Les Bleus se retrouvent rapidement à la traîne, jusqu’à ce fameux 13-9. Et là, la magie opère à nouveau. Les blocs s’enchaînent pour cinq points consécutifs. Deux balles de match s’évanouissent avant un ultime coup de poignard de Guillaume Samica, qui expédie un ace imparable. « Je n’ai jamais pleuré pour un match volley, lâche le vieux guerrier Hubert Henno (32 ans). C’est hallucinant. Tout nous sourit ici. On a un coup à jouer en finale. »

Ce sera face à la Pologne, seule équipe à les avoir battus en Turquie en sept rencontres, en quatre sets. C’était la semaine dernière. Il serait tellement dommage que l’histoire se répète…

La rédaction - Sylvain Coullon