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La star, c’est N'Gapeth !

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Vainqueur dimanche de sa troisième Coupe de France, Earvin N'Gapeth s’affirme, à 20 ans, comme la pépite du volley français. Le Tourangeau pourrait même de nouveau revêtir le maillot bleu, lui qui s’était brouillé avec son sélectionneur. Portrait d’un showman.

Earvin N'Gapeth a confirmé qu’il était bien la star du volley français. A seulement 20 ans, le phénomène a accroché une troisième Coupe de France à son palmarès après la victoire en finale de Tours ce dimanche (3-0) contre Beauvais. La troisième de rang. Déjà élu meilleur joueur du championnat, ce fils d’ancien international fait le show. Il en rajoute, roule des mécaniques après un contre gagnant, encourage ses coéquipiers à s’arracher sur tous les ballons… Tout ce que le public aime. On sent d’ailleurs que le jeune homme électrise l’assistance à chacun de ses ballons joués.

« C'était un objectif de garder la Coupe, livre l’heureux vainqueur. C'est aussi un soulagement parce qu'on va pouvoir aborder les play-offs du championnat avec un bon rythme et de la confiance. On n'a qu'un seul objectif : faire le doublé ! » Baptisé « petit pépéth » en référence à son père, Eric, surnommé « pépéth », N'Gapeth a fêté cette victoire par une danse avec la mascotte du Tours Volley-ball. Showman sur le terrain mais aussi en-dehors, il se comporte comme un véritable chef de bande.

C’est d’ailleurs ce qui lui a valu le feu des projecteurs en octobre dernier. Exclu du dernier mondial après une dispute avec le sélectionneur Philippe Blain, il est ensuite suspendu par la direction technique nationale de la FFVB pour la Ligue Mondiale qui se déroulera du 27 mai au 1er juillet 2011. A l’époque, il fait contre mauvaise fortune bon cœur et déclare qu’il ne se voit plus jouer sous les ordres de Blain et avec certains des éléments qui composent cette équipe. Le discours semble aujourd’hui plus nuancé.

Blain : « Les portes sont toujours ouvertes »

Les deux hommes se sont d’ailleurs cordialement serrés la main dimanche. Blain a félicité le réceptionneur-attaquant aux 21 sélections qui ne ferme plus la porte aux Bleus. « Il n'y a pas de souci entre Philippe et moi, on se croise, on se serre la main, on est poli, on est des grands. Ça prendra un peu de temps, mais je sais que j'y retournerai un jour. » Le sélectionneur reprend : « Il faudra qu'on puisse faire le retour de la saison passée. Une fois que ce retour aura été fait, une fois qu'on aura discuté, bien entendu que les portes sont toujours ouvertes. Pour tout le monde, ça toujours été comme ça. Ça le sera pour Earvin aussi. »

Le plus beau conseil vient peut-être de son adversaire du jour, Franz Granvorka, en fin de parcours, et très proche d’un N’Gapeth qu’il a connu bébé. « Il n’a pas de question à se poser. Il doit avancer et continuer à travailler, glisse ému l’international aux 288 sélections. S’il a la possibilité de se confronter aux meilleurs du monde, qu’il y aille. Après, il y a d’autres côtés délicats, mais je lui souhaite la plus grande lucidité pour trouver l’équilibre entre son talent et son agressivité. »

P.Ta. avec R.M.