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"Un gros pas pour le beach-volley français": Clémence Vieira savoure sa médaille historique à l'Euro avec Aline Chamereau

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Il a manqué deux petits points à Aline Chamereau et Clémence Vieira pour écrire ce dimanche une page légendaire du beach-volley français. Vingt-six ans après Anabelle Prawerman et Cécile Rigaux, une paire française a atteint la finale d’un Euro. Les Bleues ont finalement cédé contre les Ukrainiennes Hladun et Lazarenko au tie-break (2-1, 21-23, 21-18, 16-14). Une médaille d’argent historique, qui va faire grandir Clémence Vieira et sa coéquipière.

Clémence Vieira, quel est le sentiment après avoir décroché une médaille d'argent historique pour le beach-volley français à l'Euro?

C’était une sacrée compétition. On est très fières de nous, même si on aurait aimé avoir cette médaille d’or. C’est une super évolution pour nous. On est très contentes et très fières. C’est quand même une satisfaction. On n’avait jamais atteint ce résultat. C’est une gros pas pour notre équipe et le beach-volley français. Ça nous motive encore plus pour aller chercher l’or l’année prochaine.

Samedi soir, après avoir battu les Allemandes Müller et Tillmann en demi-finale, vous aviez la médaille assurée. Dans quel était étiez-vous?

C’était assez difficile. Il y avait beaucoup d’excitation. J’ai eu du mal à m’endormir. C’est du positif car tu es assurée d’avoir une médaille et tu peux obtenir l’or...

Avec Aline Chamereau, vous avez participé aux derniers Jeux olympiques de Paris 2024, où vous n’êtes pas sorties de la poule. En quoi cette expérience vous a aidées lors de cet Euro?

Ça nous a aidées. A Paris, c’était la première fois qu’on jouait devant autant de monde, 14.000 personnes, un public totalement pour nous. Retourner sur un court central où il y a beaucoup de monde, qui fait du bruit, avec l’expérience de Paris, on connaissait. On a pu affronter des super équipes à Paris qu’on a retrouvées ici, où il y avait à peu près le même niveau. On bat les Allemandes chez elles après plusieurs défaites, c’est beau, une belle revanche. Paris a été une étape importante dans notre construction d’équipe. On a mis Paris dans notre poche pour grandir.

Dans le premier set de la finale, vous passez de 12-9 en votre faveur à 19-14 contre vous. Puis vous sauvez six balles de set consécutives avant de l’emporter. Racontez-nous cette séquence...

Au bout d’un moment, on s’est dit qu’il fallait reprendre l’ascendant. On a tout envoyé. Sur une finale, il faut savoir prendre des risques pour faire la différence. C’est ce que les Ukrainiennes ont fait ensuite dans les deux sets suivants.

Il a semblé ensuite que les Ukrainiennes faisaient de grosses défenses pour prendre l’avantage...

On a beaucoup touché de ballons mais les Ukrainiennes ont été très fortes, la défenseuse a été très forte. C’était très serré. La fin de match était stressante. Dans ces moments-là, on essaye de s’accrocher au moment présent, de se connecter avec Aline, de bien se regarder dans les yeux. Ce n’est pas facile car il y a du stress et de l’appréhension dans ces moments-là. C’est aussi pour ça qu’on est là, pour vivre ces moments et se challenger.

Que va vous apporter cette médaille d’argent européenne?

Avec cette médaille, on est qualifiées pour les Mondiaux en novembre en Australie. Ensuite, on marque des points pour rentrer sur les tournois du circuit mondial. En termes de visibilité, j’espère que ça va montrer que le beach-volley existe en France et qu’on est performantes.

Clémence Vieira