Volley / Ligue A: "Il faut un titre à Tours cette saison", ambitionne Derouillon

Avant d’évoquer les objectifs de la saison, un retour sur la préparation estivale qui a encore été compliquée ?
C’est sûr que cette préparation n‘est pas pire que celle de la saison dernière où nous avion perdu notre pointu, entre autres blessés. Il y a eu des complications depuis quelques semaines avec la blessure de notre recrue brésilienne, aujourd’hui bien remise, et l’arrivée classiquement tardive des joueurs qui ont évolué avec les sélections en cette fin d’été. Notre dernier joueur est arrivé 10 jours avant le début du championnat. Par rapport aux huit semaines de préparation complète, on a commencé à bosser comme des malades depuis la semaine dernière. Le tournoi de Genève, le week-end dernier, est là pour nous prouver à nous-même et aux autres qu’on est candidat au titre.
Les trois défaites du TVB en finale (CEV, coupe de France et championnat) doivent-elles vous servir ou sont-elles à oublier ?
Bien sûr qu’on a appris de nos erreurs de l’an dernier. Il ne faut rien oublier et s’en servir dans tous les domaines. Si on a joué des finales, ce n’est pas pour rien. Elles indiquent la qualité du TVB. On a construit quelque chose avec ces finales. La principale leçon à tirer de ces défaites est de ne pas tirer sur l’élastique, sinon il pète. Et comme le groupe n’a pas profondément changé pendant l’été, je pense que cette année on peut faire quelque chose, on se doit de le faire.
Vous devez gagner un titre en 2023 ?
Oui. Il faut un titre, il faut un trophée, il faut quelque chose. Il faut ramener une coupe à la maison (rires). Tout le monde le réclame : les supporters, la ville, les joueurs, nous-même, notre amour propre. On va se bagarrer pour cet objectif.
La pression de la gagne n’est pas trop forte ? Et elle existait aussi l’an dernier durant ces finales.
Je ne crois pas. On ne perd ces trois finales de la même façon. En coupe d’Europe, on avait joué des finales dès les huitièmes contre Modène d’Earvin Ngapeth. On gagne trois finales d’affilée, contre ensuite Karlovarsko puis Belchatow, et la quatrième, la vraie finale de la CEV Cup contre Monza, on la perd. On est battu sur l’influx et le manque d’expérience. On enchaîne la coupe de France avec un calendrier resserré en une semaine, avec deux déplacements à Toulouse et Sète et au milieu la réception de Montpellier. En finale contre Chaumont, on gagne mais sur un challenge vidéo tout s’effondre. On prend un gros coup sur la tête de ces sept jours. En championnat, on arrive à éliminer Nice et Narbonne, mais on arrive en finale contre Montpellier avec de lourds bagages de défaites et d’émotions en finale. On est arrivé avec ce fardeau mais on a bien vu que Montpellier était plus fort dès le match aller, perdu à Tours. Le match retour, dans l’Hérault, on ressent comme une fatalité. Il faut gagner chez eux pour espérer une belle à Tours. Les feux étaient au vert pour Montpellier alors que nous devions nous battre contre beaucoup plus d’éléments opposés. Epuisés, on a baissé les armes. On a craqué.
Comment ne pas craquer cette saison ?
Avec Il faut plus de turn-over. Le club a fait l’effort de recruter car on se retrouve avec quatre centraux et quatre réceptionneurs-attaquant. Cette année, on a plus de cartes en main et le groupe a cette expérience de la saison passée. Les cadres sont restés. ça, on l’a. Maintenant, il ne reste plus qu’à faire prendre la mayonnaise dès l’entame du championnat, aller se faire confiance à Nice, aller se faire confiance contre Chaumont pour le premier match à domicile. Une fois que tout sera bien lancé et que tout le monde connaîtra sa tâche, alors à ce moment là on pourra être de vrais favoris avec Montpellier, Chaumont. Je mettrai aussi une pièce sur l’armada de Tourcoing ou Narbonne.
Et vous même Pierre comment abordez-vous cette saison après une année durant laquelle vous avez dû jouer pointu?
Ma saison est un peu différente de l’an passé. Je vais jouer à mon poste de réceptionneur-attaquant avec la pression et les attentes inhérentes. J’ai cette responsabilité car l’an dernier on me disait de faire comme je pouvais. C’était alors facile car je n’avais pas de pression. Maintenant je vais m’inscrire dans la grande lignée des "récep-attaques" qui ont la pression et, pour le moment, je me sens à l’aise. On verra ce qu’on fera ensuite, si tout se passe bien. J’ai envie de réaliser de grosses performances cette année.