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Athlétisme: le sprinteur français Mouhamadou Fall échappe à deux ans de suspension pour dopage

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Mouhamadou Fall a été relaxé par la commission des sanctions de l’agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Le sprinteur français risquait jusqu'à deux ans de suspension.

Mouhamadou Fall ne va pas devoir se mettre en retrait des pistes. Le sprinteur français de 31 ans qui risquait jusqu'à deux ans de suspension pour trois manquements à ses obligations de localisation, a été relaxé par la commission des sanctions de l'agence française de lutte contre le dopage, a indiqué jeudi l'AFLD.

La commission des sanctions, organe indépendant de l'AFLD, a estimé que le troisième manquement reproché à l'athlète n'était pas recevable et qu'il devait ainsi échapper à toute sanction selon l'instance qui a confirmé une information de l'Equipe.

"On est heureux et soulagés, c'est une très bonne décision précise, bien motivée, qui ne se discute pas", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de l'athlète Me Christophe Ayela.

"Une telle décision compromet l'efficacité et le caractère inopiné des contrôles antidopage", regrette pour sa part l'agence dans un communiqué transmis à l'AFP. Pour cette raison, l'AFLD annonce également son intention d'initier un recours devant le Conseil d'Etat. Déplorant cette initiative, le sportif estime lui que l'AFLD "continue de s'acharner à son encontre", a-t-il fait savoir.

Fall avait plaidé des problèmes techniques de connexion

Le triple champion de France du 100 m avait été aperçu à l'Insep en juin 2022 par un préleveur de l'AFLD venu contrôler un autre athlète, alors que Fall était localisé ce jour-là dans l'application Adams (qui recense la localisation quotidienne et les compétitions des sportifs, ndlr) aux États-Unis là où il réside. Or, il avait déjà deux manquements enregistrés en 2022: un défaut de localisation le 1er avril, et un "no show" le 8 mai.

Auditionné le 4 juillet par la commission des sanctions, Fall avait demandé "la plus grande indulgence", plaidant des problèmes techniques de connexion au logiciel Adams pour le premier manquement, et avoir également tardé à enregistrer ses données de localisation lors du troisième manquement.

"La succession de tels manquements ne peut être tolérée à l'égard d'un sportif de haut-niveau", a ajouté l'AFLD. "A près d'un an des Jeux de Paris, alors que d'autres sportifs, y compris français, sont sanctionnés par d'autres organisations antidopage pour des faits similaires, l'exemplarité du dispositif antidopage français doit être défendue".

F.Ga avec AFP