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Confiné, Yohann Diniz travaille l’apnée avec un stylo-bille

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Malgré le report des Jeux olympiques de Tokyo en 2021, Yohann Diniz, confiné chez lui à Soissons, s’entretient physiquement pour garder la forme. Le recordman du monde du 50km marche a même mis à profit cette période particulière pour s’essayer à l’apnée.

Ce n’est pas parce ce que les Jeux olympiques de Tokyo sont reportés à l’été 2021 que Yohann Diniz s’est arrêté de travailler. Même s’il reconnait que ce report a agi comme "une cassure" en pleine préparation, l’athlète de 42 ans ne baisse pas les bras et, dans ce contexte très particulier, continue son travail physique. A Soissons où il est confiné avec sa famille, le recordman du monde du 50km marche essaie de passer une heure dehors. "J’ai fait un petit parcours autour de chez moi, indique-t-il à RMC Sport. Il n’y a personne ici, je ne croise pas grand-monde. J’arrive à faire de l’entretien."

Les conseils de Guillaume Nery, "le pape de l’apnée"

Cette période de confinement est aussi propice aux nouvelles expériences. L’apnée en est une même si Yohann Diniz s’y intéresse de près depuis sa rencontre avec Guillaume Nery, "le pape de l’apnée", au début des années 2010. "On avait échangé, parlé de cardio, se souvient le Champenois. Il m’avait donné quelques conseils afin d’améliorer les capacités pulmonaires." 

Le champion du monde 2017 qui a toujours aimé la natation profite donc du confinement pour visionner des vidéos. "Comme on a plus de temps, cela permet de découvrir autre chose", dit-il. Et la pratique alors ? A l’aide d’un stylo à bille, Yohann Diniz s'impose des exercices de respiration : "On apprend à diffuser son air plus lentement. On fonctionne par des cessions de temps, cela peut-être 30 secondes, 45 secondes. Et après une minute, une minute quinze, une minute trente…" 

Des exercices avec un style à bille

Si l’apnée est souvent associée aux exploits des nageurs en pleine mer, Yohann Diniz ne se prend pas pour Jacques Mayol et préfère mettre l’accent sur le fait de mieux diffuser son oxygène grâce au stylo à bille qui n’autorise qu’un minimum d’air à l’intérieur. "Cela permet de l’économiser. C’est le but de l’exercice. Après, cela permet d’augmenter ses capacités ventilatoires au niveau de çage thoracique." Une meilleure respiration qui, à l’heure des derniers défis de sa carrière, après le confinement, pourrait faire de grandes différences. 

ABr