Mondiaux d'athlétisme: Diniz se lâche sur les conditions à Doha

Souriant, le visage détendu, mais un peu en roue libre, Yohann Diniz était visiblement soulagé ce dimanche. Au lendemain de son abandon sur le 50 km marche, qui s'est couru dans une fournaise difficilement supportable, le Français a réitéré ses impressions sur France 4.
"J'étais tout simplement asphyxié, fatigué, éreinté... Je n'en pouvais plus, résume Diniz. Si je regrette d'être venu? Non parce qu'il y a des enseignements à tirer. J'étais venu prendre la température, c'est le cas de le dire, en vue des Jeux olympiques de Tokyo."
"Pour moi, c'était une parodie d'épreuve"
Son véritable objectif, le seul titre qui lui manque, malgré une concurrence intense. "Si j'ai rempilé depuis 2017, c'est vraiment pour Tokyo, insiste le recordman du monde de la discipline. Hier, je n'ai pas voulu me mettre beaucoup plus en danger qu'à Rio. S'il faut vraiment me mettre en danger, ce sera à Tokyo et pas ici."
"Déjà, je n'ai plus l'étiquette de favori, c'est très bien, se réjouit-il. Ensuite, il y a beaucoup de choses à mettre en place, beaucoup de travail pendant dix mois. Il ne faut rien laisser au hasard. Hier, j'ai concouru face à des team de F1 avec les Japonais et les Chinois qui étaient plus que prêts. Il va falloir qu'on se pose les bonnes questions pour être prêts pendant dix mois."
"Tapis roulant en panne, pas de salle pour s'entraîner, pratiquement 50 degrés à midi, piscine fermée..."
Le test de Doha a finalement tourné au fiasco. "Pour moi, c'était une parodie d'épreuve, résume Diniz. Il n'y avait pas de chrono, c'était simplement gagner. Mais les 90% d'humidité, les gens qui tombent, malades, pas de brumisateurs alors qu'il fait 40 degrés... Et là dans le stade, il fait presque frais."
L'entraînement... dans les couloirs de son hôtel a bien amusé. Il n'était qu'un signe avant-coureur. "C'est drôle sans l'être. Dans notre hôtel, il y avait un tapis roulant en panne, pas de salle pour s'entraîner, pratiquement 50 degrés à midi, la piscine était fermée, détaille-t-il. On ne pouvait rien faire et j'avais besoin d'un petit réveil musculaire. Des clients péruviens, équatoriens me prenaient en photo, les Belges disaient qu'il y avait plus fou qu'eux! Il fallait prendre ça à la rigolade." A oublier donc.