"Je suis peut-être une vieille poubelle mais je ne suis pas encore fini", assure Bosse, en bronze sur le 800m

L'analyse de sa course
"Ma tactique est semi-récompensée, j'aurais préféré gagner la course, mais je fais plus que de m'en contenter, je ressors avec une grande fierté. C'est une concrétisation de beaucoup de courses, d'émotions, de pensées. Je n'ai pas flanché aujourd'hui. Quand j'ai voulu être vraiment acteur de cette course, ça a payé. J'ai pris la décision de le faire, je l'ai fait. A partir de cela, je ne peux pas avoir de regrets. Ce n’est pas le cerveau qui m’a lâché, ce sont mes jambes. Jusqu’à ma dernière goutte de sueur, jusqu’au moment de casser, j'ai réussi à faire ce que je voulais puisque je ne me fais pas piquer la troisième place. Donc je repars avec le sourire."
La supériorité de Kszczot et Kramer
"Adam Kszczot (vainqueur) est le plus costaud aujourd’hui. Je lui ai dit. Quand il me dépasse aux 120m, je comprends très vite que je ne vais pas gagner. J’essaie d’y aller. Mais lui quand il passe, on ne s’en rend pas compte de l’extérieur, mais sur trois ou quatre foulées, il fait mal. Je félicite Andreas Kramer (troisième), je ne crois pas qu’il m’avait battu avant cela. Il a 21 ans, il a grandi, ses pattes aussi et il va être très difficile à battre à partir de maintenant. Il va le prouver, je le félicite. Mais moi je suis peut-être une vieille poubelle mais je ne suis pas encore fini! On va encore me voir dans les années futures."
Ses difficultés cette année
"Je ne vais pas faire mon Calimero, mais cela a été une année difficile émotionnellement. J'étais bien meilleur que l'année dernière à l'entraînement mais il y a aussi l'aspect psychologique. Cela m'a fait grandir en tant qu'être humain. Cela m'a fait faire un pas en arrière au niveau médiatique parce que j'en avais besoin. Et c'est difficile de gagner des médailles! Etre champion du monde, je l'ai fait sur un bluff, là je retente un coup de poker mais ça n'a pas fonctionné. Il faut travailler mes techniques de magie!"