24 Heures du Mans: Ferrari remporte la 92e édition avec la N°50 et signe un doublé après le sacre en 2023

La Ferrari n°50, aux 24 heures du Mans, le 15 juin 2024 - Icon Sport
La 92e édition des 24 Heures du Mans a tenu toutes ses promesses et le spectacle attendu était bien au rendez-vous. Au milieu des nombreuses averses, c’est la Ferrari AF Corse N°50 du trio Miguel Molina (ESP), Antonio Fuoco (ITA), Nicklas Nielsen (DAN), qui l’a emporté sur le circuit de la Sarthe devant la Toyota Gazoo Racing N°7 et la Ferrari AF Corse N°51. Au volant de la N°50 pour le dernier relais, Nielsen a permis au constructeur Ferrari de signer un doublé puisque la Ferrari AF Corse N°51 avait remporté l'édition 2023 des 24 heures du Mans.
Une stratégie décalée qui paie pour Ferrari
S'il y a bien une course où la moindre décision peut avoir une grosse incidence sur la suite, c'est celle des 24 heures du Mans. Chaque équipe a sa stratégie et s'adapte en fonction des faits de course. Du côté de la Ferrari N°50, le dernier arrêt est intervenu à 50 minutes de la fin de course, reposant sur une stratégie de gestion d'essence et des pneus pour aller jusqu'au bout. Ce dernier arrêt en décalé, payant, est le résultat d'un avant-dernier arrêt intervenue sous la contrainte, puisqu'à 1h40 de l'arrivée, Nicklas Nielsen a dû rentrer aux stands à cause de sa porte droite qui s'était ouverte.
Quelques minutes après l'arrêt de la numéro 50, ses concurrents directs qu'étaient la Toyota N°7 et la Ferrari N°51, se sont arrêtés, avec plus de possibilités d'attaquer mais Nielsen ne s'est jamais fait rattraper.
Toyota peut nourrir des regrets
Ferrari a réussi un doublé sur le podium de cette 92e édition mais cela aurait également pu être le cas pour Toyota (finalement 2e (N°7) et 5e (N°8)) avec moins d'erreurs et de malchance. Du côté de la N°7, José Maria Lopez (remplaçant de Mike Conway forfait pour ses 24 heures), au volant pour le dernier relais, a commis des erreurs et notamment dans la courbe Dunlop avec un tête-à-queue dans la dernière heure.
La moindre seconde perdue coûtait cher dans cette 92e édition et José Maria Lopez en a fait les frais. Du côté de la Toyota N°8, troisième à deux heures de l'arrivée, un contact avec la Ferrari N°51, entraînant son tête-à-queue au virage d'Arnage, lui a fait perdre du temps quelques minutes après avoir déjà perdu du temps lors d'un arrêt aux stands à cause d'un problème de pistolet coincé sur le pneu avant droit.
Pas de réussite pour les Français
Aucun Français n'a remporté les 24 heures du Mans depuis 2016 (Romain Dumas vainqueur avec Porsche) et aucune écurie française n'a été sacrée en Sarthe depuis Peugeot en 2009. Il faudra encore attendre pour voir un représentant tricolore sur le haut du podium. Cette année, pas d'écurie ou de pilote français sur le podium, ce qui était déjà le cas en 2023.
Côté écuries, Alpine Endurance Team, qui arrivait au Mans avec une nouvelle hypercar, savait qu'il serait difficile de viser haut, et les abandons de la N°35 et N°36 pour cause de problèmes moteur ont confirmé la difficulté de l'épreuve sarthoise. L'écurie Peugeot Sport, quant à elle, a réussi à rallier l'arrivée avec ses deux voitures, mais aucune n'est dans le top 10 (11e place pour la N°94, 12e place pour la N°93).
Le top 10, certains Français l'ont décroché, au nombre de trois : Kévin Estre, auteur de la pole position, termine 4e à bord de la Porsche 963 N°6 du team Porsche Penske Motorsport N°6, Frédéric Madowiecki finit de son côté 6e au volant de la Porsche 963 N°5 du team Porsche Penske Motorsport et Norman Nato boucle ses 24 heures du Mans à la 8e position avec la Porsche 963 N°12 du Hertz Jota Team.
Pour sa première participation à la plus grande course du monde, Romain Grosjean est arrivé au bout des 24 heures et s'adjuge la 13e place avec son équipe de la Lamborghini SC63 N°19 (team Lamborghini Iron Lynx). De son côté, Sébastien Bourdais, local de l'épreuve, a vu sa Cadillac n°3 se retirer de cette 92e édition peu avant 10h30 ce dimanche, suite à une fuite au niveau du réservoir de carburant.