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F1 : Comment Isack Hadjar s’est préparé pour son premier Grand Prix en Australie ?

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Le parisien s’apprête à disputer sa première course en F1 à 20 ans. Titularisé en toute fin de saison dernière, Isack Hadjar a eu peu de temps pour se préparer mais sa force de travail et sa détermination en trois mois ont fait qu’il semble déjà prêt à relever le défi.

Il a déménagé à Faenza, la ville de son écurie

Il a signé son contrat avec l'écurie Racing Bulls le 20 décembre en étant seulement prévenu de cette promotion par Helmut Marko la veille. Le destin d’Hadjar en F1 s’est dessiné tard même s’il espérait récupérer un baquet pour cette année. Depuis, le jeune tricolore n’a pas chômé. Il a immédiatement quitté Paris pour emménager dans un appartement à Faenza, lieu du siège de son écurie. Sur place, il a dû composer avec la vie en solo, loin de sa famille et de ses amis et sans son… chat auquel il est très attaché. Mais l’intégration d’Hadjar semble réussi. Il ne s’est octroyé que 10 petits jours de vacances avant de plonger dans sa préparation. Sa détermination a marqué les esprits de son team principal Laurent Mekies.

Premier arrivé, dernier parti

"C’est naturel chez lui d’en faire plus que les autres quand il aime les choses." Les proches d’Isack Hadjar, entraineurs ou anciens équipiers sont assez unanimes sur la force de travail du vice-champion de Formule 2. A Faenza, Hadjar n’a pas compté ses heures. Premier arrivé à l’usine à 7h30 pour apprendre le plan de la journée et se préparer. Dernier parti à 21h après avoir éteint les lumières. Malgré son franc-parler et un tempérament qui peut laisser penser à de l’impatience, le rookie sait qu’il doit appréhender la saison étape par étape. Son ingénieur, Pierre Hamelin, est Français et s’occupait de Pierre Gasly il y a plusieurs années. Lui aussi a déménagé à Faenza pour créer une relation forte avec son pilote. En plus de ses journées à l’usine, entouré des 700 techniciens qui travaillent sur sa monoplace, Hadjar a multiplié les opérations médias et commerciales pour sa nouvelle écurie.

Un training camp au Qatar, des essais bien gérés à Bahreïn

Isack Hadjar a également profité de la présaison pour se préparer deux semaines au centre Aspire de Doha. Un entrainement physique intense. L’essentiel de son hiver s’est poursuivi au simulateur. Son intensive prépa semble avoir payé lors des trois jours d’essais à Bahreïn. Hadjar a enchainé les tours et emmagasiné des informations précieuses en faisant notamment un relais de 57 tours en configuration course. "Il a une détermination et un engagement sans faille", poursuivent ses proches. "Depuis trois mois il vit un rêve de gosse mais il n’est absolument pas insouciant. Il est spontané, a une vraie fraicheur mais il est conditionné par le travail et ce qui ressort de cette préparation c’est qu’il a plutôt bien réussi son intégration." Sa 9e place lors de la première séance d’essais libres à Melbourne devant Tsunoda puis la 6e décrochée lors de la deuxième confirment les tendances. Hadjar semble prêt pour la F1, il ne reste "plus" qu’à le montrer en course.

Nicolas Paolorsi