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F1: "Un frère", "un passionné"… l’hommage de RMC à Patrick Tambay

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Après une splendide carrière dans le sport automobile, et notamment en Formule 1 avec deux victoires en 1982 et 1983, Patrick Tambay fut un grand consultant durant de longues années sur l’antenne de RMC. Les journalistes Jean-Luc Roy, Antoine Arlot et Alexandre Delpérier reviennent avec beaucoup d’émotion sur cette belle aventure avec leur complice, décédé à l’âge de 73 ans.

Jean-Luc Roy : "C’était un frère"

"J’ai toujours admiré Patrick pour ses qualités de pilote mais aussi pour ses qualités humaines. Patrick, c’était mon frère. Mon frère professionnel, mon frère de cœur. On a commenté entre 300 et 350 Grands Prix ensemble, en direct. C’était un perfectionniste insensé. Il lui fallait toujours tous les renseignements, tous les détails par secteur pour pouvoir analyser les performances. C’est la raison pour laquelle il était aussi bon en tant que consultant. Il avait toujours le mot qu’il fallait. Moi j’avais tendance à "prendre des tours", c’est normal, chacun son rôle. Lui avait tendance à tempérer un peu les choses avec un peu de recul, d’analyse. A l’antenne on a vécu des moments de joie immenses. Je ne peux pas ne pas nommer le titre de Jacques Villeneuve qui était le fils de Gilles (en 1997). On l’a vécu à l’antenne avec beaucoup d’émotion et de pleurs. Et puis il y a eu des accidents terribles. Je préfère ne pas les citer."

Antoine Arlot : "A Monaco, c'était une star"

"C’est avec lui que j’ai débuté la Formule 1 sur RMC. C’était quelqu’un d’assez incroyable par sa passion. On s’appelait souvent. Il m’appelait tout le temps avant les courses. Il voulait toujours savoir ce qu’il se passait car il n’était pas toujours dans le paddock. Il venait surtout à Monaco. Il était passionné, toujours à fond dans tout ce qu’il faisait. Avec Patrick et Jean-Luc (Roy), ça aide à progresser. C’était toujours impressionnant de le voir à Monaco. C’était une star. Il ne pouvait pas faire trois pas dans le paddock sans se faire arrêter par des fans. Il prenait à chaque fois le temps pour s’arrêter, répondre, même s’il était parfois diminué."

Alexandre Delpérier : "Il regardera les courses de F1 de là-haut"

"Patrick c’était la joie. La joie mais aussi le sérieux dans le travail. Quand on commentait les courses, il avait tout lu, il savait tout. C’était quelqu’un de très simple, qui vivait très modestement : on n'est pas du tout dans le show-of de la Formule 1. Il venait dans des petits hôtels près de RMC ou il venait chez moi dormir. C’était des moments de convivialité, de travail avec Julien Fébreau aussi qui commençait. Tous les trois, on a fait ça pendant sept ans. Je sais que les dernières années ont été difficiles avec Parkinson, il avait des problèmes neurologiques. J’ai parlé à Adrien (son fils, ex-consultant RMC également, ndlr) ce matin (dimanche), je ne vais pas parler en son nom, mais évidemment on est tous triste. Moi franchement ça me... (il souffle). C’est sept ans de ma vie, on était quasiment tous les week-ends ensemble. Un chouette monsieur qui va me manquer. Je lui ai parlé il n’y a pas très longtemps, on se parlait quatre-cinq fois par an. Je voyais bien que dans la tête, ça commençait à devenir un peu compliqué. Je pense qu’il regardera les courses de Formule 1 de là-haut. C’est quelqu’un de très gentil, très généreux, une très belle personne. C’est ça que j’aimerais que les gens retiennent : une très belle personne."

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