F1: Vettel s'interroge sur son avenir en raison de son engagement pour le climat

À 34 ans, Sebastian Vettel est plus proche de la fin que du début de sa carrière. Voyant la fin de son épopée automobile arriver, le pilote Aston Martin, qui était jeudi l’invité de la BBC, s’est livré sur son engagement en faveur du climat mais aussi sur sa position en tant que pilote de Formule 1. Deux positions qui entrent en conflit et qui le font se questionner quant à sa présence dans les paddocks.
"Je ne suis pas un saint, a-t-il dit. Je suis très préoccupé quand on parle de l'avenir, et donc de ces sujets autour de l'énergie, de la dépendance énergétique et de la direction que nous prenons pour le futur. C'est quelque chose sur quoi je m'interroge. C'est ma passion de piloter une voiture, et j'adore ça. Et à chaque fois que je monte dans la voiture, j'aime ça. Lorsque je sors de la voiture, bien sûr je réfléchis et je me demande aussi si c'est quelque chose que l'on devrait faire: voyager à travers le monde en gaspillant des ressources?"
La vision du pilote allemand, qui se pose des questions "tous les jours" sur l'écologie, n’est toutefois pas manichéenne. S’il admet l’incohérence de ses deux positions, il n’oublie pas que la Formule 1 a été d’une grande aide pendant la pandémie de Covid-19: “D'un autre côté, vous savez, nous divertissons les gens pendant Covid. Nous avons été l'un des premiers à recommencer, alors que la tête de tout le monde était sur le point d'exploser. Je ne dis pas que la Formule 1 a cette exclusivité dans le monde d’offrir du divertissement. Il y a beaucoup de gens - si vous parlez de divertissement, de sport, de culture, de comédie - qui n'ont pas pu se produire, et ça a manqué à beaucoup de gens. Et je pense que si nous n'avions pas cela, en général, nous serions probablement fous.”
Il n’y a pas que Vettel qui se soucie de l’écologie. La FIA essaye également de prendre des mesures afin de rendre la Formule 1 moins énergivore. La F1 va franchir les étapes une à une en vue de son objectif de ne plus émettre de carbone d’ici 2030. Dès 2026, l'ensemble des voitures du plateau fonctionneront avec du carburant durable et entièrement neutre en carbone. En 2014, la FIA a lancé le championnat de Formule E (avec des voitures électriques) dont la plupart des manches ont eu lieu dans les capitales mondiales comme Paris entre 2016 et 2019.