GP de Hongrie: "Désastre", "autogol"… Ferrari prend très cher après son fiasco

Quatre-vingt points d’avance… Avec un matelas aussi épais à dix Grands Prix de la fin du championnat du monde de F1, Max Verstappen peut être serein pendant la coupure estivale. Ce ne sera pas le cas chez Ferrari. Le GP de Hongrie a une nouvelle fois mis en lumière les erreurs de la Scuderia. Le Monégasque Charles Leclerc, déjà victime de la stratégie défaillante de son écurie qui lui avait coûté la victoire à Monaco, a de nouveau été victime dimanche d'une erreur liée à ses pneus.
Leclerc et Binotto pas sur la même longueur d'onde
Peu après la mi-course, Verstappen, alors en pneus intermédiaires, a profité des pneus durs plus lents chaussés par Leclerc pour lui ravir la tête de la course. Le pilote de la Scuderia a ensuite été contraint de retourner aux stands pour chausser des pneus tendres, laissant la concurrence filer. Et la victoire à son rival numéro 1. "J'ai dit que je voulais rester avec les pneus intermédiaires le plus longtemps possible, je ne comprends donc pas pourquoi on a finalement chaussé les durs..." s'est désolé le Monégasque, décevant 6eme en Hongrie.
Si Leclerc peste contre les choix de pneus et attend des discussions avec son équipe, Mattia Binotto, son patron, a discours complètement différent. Pour le boss de Ferrari, c'est "la voiture qui n'a pas fonctionné." "Sainz (4e) a suivi la même stratégie qu'Hamilton (2e). Ce n'était donc pas qu'un problème de pneus. La voiture n'avait pas un bon rythme. C'est la première fois qu'elle n'est pas assez rapide en course. C'est ce qu'il faut analyser."
Ferrari a marqué "un but contre son camp"
Alors problème de pneu ou de voiture ? Ce lundi matin, la presse italienne, impitoyable, a choisi son camp. Et dézingue dans l'ensemble les choix de pneumatiques qui ont plombé Charles Leclerc. La Gazzetta dello Sport parle d’un "désastre." "La F1 part en vacances et avec elle aussi les espoirs de titre pour Ferrari", peut-on lire dans le quotidien sportif. Pour La Repubblica, la Scuderia a inscrit "un but contre son camp", tandis que le Corriere dello Sport évoque "une catastrophe." Le Corriere della Sera se demande s’il ne faut pas changer des hommes "pour trouver la bonne carburation." Le chantier est immense avant le prochain Grand Prix, le 28 août à Spa.