Grosjean : "J’ai traité Ericsson d’imbécile sous le coup de l’adrénaline"

Romain Grosjean - AFP
Le mauvais résultat du GP de Chine
« On a réalisé deux premiers Grands Prix superbes et la Chine ne nous a pas trop réussi. Mais c’est presque positif j’ai envie de dire, car ça va nous permettre d’analyser, de comprendre et de nous rendre compte que la F1 ce n’est pas aussi facile que ça y paraît après des bons débuts. Il faudra revenir encore plus fort dans deux semaines. »
L’accident avec Ericsson
« Sous le coup de l’adrénaline après le Grand Prix, j’ai traité Ericsson d’imbécile car j’étais bien classé au championnat des pilotes et j’aurais voulu poursuivre sur ma lancée. On sait que, quand on perd l’aileron avant au premier tour, le Grand Prix est presque terminé derrière. Moi aussi par le passé j’ai eu quelques accrochages et j’ai appris de ces expériences et de ces critiques que j’ai reçues.
L’écurie Haas
« On découvre tout avec la nouvelle écurie. Mais on a des gens très expérimentés, donc ça permet d’aller deux fois plus vite. Après, c’est sûr que quand on arrive en Chine sans avoir fait beaucoup d’essais et qu’il pleut le samedi matin, ça nous met un peu en retard. Il y a une connaissance du monde automobile chez Haas car ils ont fait 13 ans en Nascar notamment. Le propriétaire Gene Haas sait que ce n’est pas facile d’entrer dans une compétition et de gagner de suite. On a fait des bons débuts mais, encore une fois, ce qui s’est passé en Chine, ça peut arriver. Mais si on arrive à tirer les conclusions de ce Grand Prix difficile, on pourra rapidement revenir aux avant-postes dès la Russie. »
Objectif victoire ?
« Je pense qu’avant de chercher ma première victoire, il faut déjà attraper un podium avec Haas. L’écurie a de grosses ambitions. C’est une mentalité américaine qui est venue en F1 parce que Gene est passionné d’autos et qu’il veut faire connaître sa marque. S’il est venu, c’est pour gagner à un moment. Après je ne sais pas combien de temps ça prendra où s’ils y arriveront, mais ce qui est sûr, c’est que je suis fier de faire partie de ce projet et de cette aventure. »
Un tremplin vers Ferreri ?
« Depuis que j’ai 8 ans et que je regarde la Formule 1, Ferrari reste un rêve. Conduire un jour pour la Scuderia serait magnifique. Au début, tout le monde a vu Haas comme une Ferrari bis. Mais toute la voiture a été créée par des ingénieurs Haas, même si on dispose d’un partenariat technique. La meilleure chose que je peux faire, c’est de continuer à réaliser de belles performances. On a fait que trois courses dans la saison et l’aventure avec Haas est déjà extraordinaire. J’ai envie de la mener au bout. »