F1 - GP de Chine : Rosberg fait trois sur trois

- - AFP
Trois sur trois pour Rosberg
Nico Rosberg, taille patron. Le pilote Mercedes, parti en pole position, a mené durant presque toute la course ce dimanche. Presque, car l’Allemand s’est fait griller comme un débutant au départ du Grand Prix de Chine par un Daniel Ricciardo (Red Bull) malin et fougueux. Mais le pneu arrière gauche de l’Australien est littéralement parti en lambeaux quelques virages plus loin, laissant le champ libre à Rosberg.
Il n’a ensuite fait qu’accroître son avance, loin devant les nombreux incidents ayant émaillé la première moitié de course. Il termine avec plus de 37 secondes d’avance sur son dauphin Sebastian Vettel, grâce à une voiture avec un « équilibre jamais vu » selon ses dires. Nico Rosberg signe donc une troisième victoire cette saison… en trois courses, la sixième d’affilée en comptant la fin de l’exercice 2015. « On s’en fout des trois de l’année dernière, ça ne compte pas, lâche Rosberg après la course. Je suis content des trois victoires cette année, c’est top de commencer la saison comme ça. » Il compte déjà 36 points d’avance en tête du championnat du monde sur Lewis Hamilton.
Hamilton, la remontada avortée
Lewis Hamilton se souvenait sans doute de sa troisième place acquise de haute lutte en Hongrie en 2014, alors qu’il s’était élancé de la voie des stands. Mais il n’est pas parvenu à se hisser sur la boîte ce dimanche. Cinq arrêts au stand pour un aileron abîmé et une curieuse stratégie de pneumatiques, c’était trop pour espérer apercevoir Rosberg. Le double champion du monde en titre, parti dernier, signe tout de même une belle septième place, bloqué derrière un Felipe Massa accrocheur et un Kimi Räikkönen plein de rage.
Ferrari entre incidents et podium
Les premiers mots de Sebastian Vettel à l’arrivée ont été : « Je suis désolé ». Deuxième loin derrière Nico Rosberg, l’Allemand s’est excusé auprès de son écurie pour ne pas être parvenu à livrer bataille avec l’intouchable leader, mais surtout pour avoir gâché le début de course de son coéquipier chez Ferrari. Dans le premier tour, gêné par Daniil Kvyat, Vettel n’a pu éviter de percuter Kimi Räikkönen. Le Finlandais a perdu un temps précieux mais Iceman s’est transformé en pilote en feu, prenant tous les risques dans ses dépassements pour accrocher la cinquième place. Un week-end finalement encourageant pour la Scuderia, qui peut espérer jouer les premiers rôles.
Grosjean stoppe sa série
C’était peut-être trop beau. Sixième en Australie et cinquième à Bahreïn pour ses débuts dans sa voiture Haas, Romain Grosjean n’a cette fois pas existé. En difficulté dès les essais libres, éliminé en Q2 samedi, le Français termine à une lointaine 19e place, sans jamais s’être montré. Pour son anniversaire (30 ans), il rêvait sans doute d’un plus beau cadeau.
«C’était le pire anniversaire que je pouvais avoir, un calvaire du début à la fin, résume-t-il. Cet imbécile d’Ericsson me tombe dessus au virage 2, ça casse l’aileron avant. La course est mal entamée. Ensuite, je me dis qu’il y a un safety car et que je peux revenir mais la balance de la voiture était catastrophique du début à la fin. Il y a un problème, on ne peut pas passer d’une si bonne voiture à une voiture si catastrophique. »