Grosjean : "On est vraiment sur le bon chemin"

Romain Grosjean - AFP
Romain, quel accueil vous ont réservé vos fans chinois ?
J’ai eu le meilleur cadeau qu’on pouvait me faire : des macarons à mon arrivée à l’aéroport. Après 10-11 heures de vol, c’est toujours agréable. J’ai reçu un livre sur la cuisine chinoise et d’autres trucs bizarres. Il y a toujours une sacrée ambiance au niveau des fans chinois. J’en ai trois qui m’attendent tous les soirs à l’hôtel et avec lesquels je passe cinq minutes pour discuter. Ils sont sympas.
Comment se présente ce Grand Prix de Chine ?
Ce n’est pas un circuit extrêmement complexe, hormis le virage 1, 2, 3. C’est un grand virage qui se referme, suivi d’une petite épingle gauche qui redescend. Finalement, cela a la même configuration que le Grand Prix de Malaisie. C’est quasiment le même premier virage, sauf qu’il est un petit peu plus grand et qu’au lieu d’avoir 35 ou 36 degrés dans l’air, on en a 7 ou 10.
Et votre Lotus, où en est-elle ?
La voiture va plutôt pas mal. C’est vrai qu’on n’a pas marqué de points pour l’instant. Mais tout va dans le bon sens. A chaque fois qu’on essaie les choses, ça progresse. Il y a pas mal d’évolutions qui sont arrivées pour le week-end. J’ai hâte de découvrir tout ça, de peaufiner les quelques réglages et puis d’essayer de faire une bonne course pour ramener les premiers points de la saison.
« Ferrari ? Je ne pense pas que c’était un one-shot »
Etes-vous sur la bonne voie ?
On est vraiment sur le bon chemin. On n’est pas au niveau des meilleurs, mais derrière, c’est assez serré. Je peux me faire plaisir en course, m’amuser et faire de jolis dépassements. Je pense qu’on est bien parti pour marquer des points et être très constant dans le Top 10.
Ce vendredi, vous ne participerez à la première séance d’essais libres puisque vous laisserez votre volant au 3e pilote de l’écurie. Une situation un peu gênante dans votre préparation du Grand Prix, non ?
Aujourd’hui, ce n’est pas simple de monter en F1 et on voit de plus en plus de troisièmes pilotes qui utilisent le vendredi matin pour faire leurs preuves, pour montrer qu’ils sont là. Ce n’est pas idéal pour les pilotes de course puisqu’on perd une heure et demie d’essais libres et qu’on n’est pas ravi de laisser sa « chérie ». Finalement, on partage beaucoup de choses avec sa voiture, même si ce n’est qu’un amalgame de carbones et de fer. Maintenant, on a une réalité économique aujourd’hui qui fait que pour rentrer en F1, ce n’est pas simple. Les équipes trouvent toutes les solutions possibles pour financer les budgets.
Après la victoire de Vettel en Malaisie, pensez-vous que Ferrari puisse encore voler la vedette à Mercedes ce week-end ?
Je ne pense pas que c’était un one-shot de Ferrari. Maintenant, je ne les vois pas être capables de battre les Mercedes en Chine. C’est une piste où il fait froid et où l’avantage de Ferrari de ne pas user ses gommes par température chaude ne sera pas mis en avant.