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Dakar : Peterhansel prend une grosse option

Stéphane Peterhansel dans ses oeuvres sur le Dakar

Stéphane Peterhansel dans ses oeuvres sur le Dakar - AFP

Vainqueur du Dakar à onze reprises, six en moto et cinq en voiture, Stéphane Peterhansel a frappé un grand coup ce mercredi en écrasant la 10e étape entre Belen et La Rioja (Argentine). Le Français de l’équipe Peugeot a également pu profiter des malheurs de ses rivaux pour porter son avance en tête du général à une heure.

On ne l’appelle pas « Monsieur Dakar » pour rien. Spécialiste de l’épreuve, dont il est déjà sorti vainqueur à onze occasions (six en moto, cinq en auto), Stéphane Peterhansel a l’expérience et le talent nécessaires pour frapper fort au bon moment. La preuve ce mercredi. Le Français de l’équipe Peugeot a mis le feu aux 244 kilomètres de pistes argentines entre Belen et La Rioja pour rafler la 10e étape en mettant un grand coup sur la carrosserie de la concurrence. Deuxième de la spéciale du jour, Cyril Despres (Peugeot) prend 5’40’’ dans la musette. Troisième, le Russe Vladimir Vasilyev est relégué à… 12’56’’. Un tour de force aux lourdes conséquences.

Car « Peter » a profité des malheurs de Carlos Sainz (Peugeot), leader au départ de cette étape mais qui a connu une casse mécanique fatale à une trentaine de kilomètres de l’arrivée (il attendait toujours son camion d’assistance en milieu d’après-midi), pour prendre les commandes du général avec autorité. A trois jours de l’arrivée à Rosario, le pilote français compte désormais une heure d’avance sur le vainqueur 2015, le Qatari Nasser Al-Attiyah (Mini), parti en tonneau dès les premiers kilomètres et qui a perdu près 52 minutes ce mercredi, et 1h12’31’’ sur le Sud-Africain Giniel De Villiers (Toyota) qui complète pour l’instant le podium.

« C’est une situation plus que confortable car depuis le début du rallye, les écarts n’ont jamais dépassé une dizaine de minute entre le premier et le troisième, explique Stéphane Peterhansel. Mais encore une fois, depuis le début, on dit qu’on peut avoir des problèmes techniques à tout moment. Il y a plus de mille kilomètres de spéciales à faire, donc c’est un gros, gros morceau. Même si on a un gros avantage, si on est en panne sur la piste, cet avantage ne nous servira à rien. Donc on est loin d’avoir gagné ce Dakar. »

Loeb revient dans le top 10

Sauf gros incident mécanique ou accident, « Monsieur Dakar » est en route pour un douzième succès, le sixième avec quatre roues. Relégué très loin au classement (13e au départ de l’étape) après ses problèmes des deux jours précédents, Sébastien Loeb (Peugeot) a pour sa part encore vécu une galère avec dix minutes perdues pour cause d’ensablement en cours de spéciale. Cinquième temps du jour à 17’40’’ de « Peter », le nonuple champion du monde des rallyes en profite tout de même pour remonter au neuvième rang au général (à 2h27’31’’).

Côté motos, la victoire du jour revient au Slovaque Stefan Svitko (KTM), vainqueur de sa première étape sur le Dakar devant l’Argentin Kevin Benavides (Honda) et l’Australien Toby Price (KTM). Ce dernier reste en tête du général avec une avance confortable de 23’12’’ sur Svitko et de 34’15’’ sur le Portugais Paulo Goncalves (Honda), quatrième ce mercredi. Cinquième de l’étape, le Français Antoine Meo, quintuple champion du monde d’enduro lancé dans son premier Dakar, garde également cette position au général (à 44’04’’).