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Dakar: Peugeot rugit, Loeb continue de chanter

Sébastien Loeb (Peugeot) sur les routes du Dakar

Sébastien Loeb (Peugeot) sur les routes du Dakar - AFP

Avec une victoire de Stéphane Peterhansel devant Carlos Sainz et Sébastien Loeb, la 4e étape a permis à Peugeot de signer ce mercredi un premier triplé depuis son retour sur le Dakar. Le nonuple champion du monde des rallyes, toujours en tête du général, a bien limité la casse sur un terrain qu’on annonçait moins à sa convenance et continue d’impressionner.

Ils balaient les interrogations une à une, aussi vite que leur voiture soulève la poussière. Un début de course favorable aux quatre roues motrices (la Peugeot n’en a que deux) ? Ils remportent les deux premières spéciales. L’arrivée d’une première « vraie » étape de rallye-raid avec plus de navigation au programme ? Ils font plus que limiter la casse. Néophyte sur le Dakar, le duo Sébastien Loeb-Daniel Elena continue d’étonner et d’impressionner de jour en jour.

Si les capacités de vitesse de la doublette nonuple championne du monde des rallyes n’ont jamais été remises en causes, leur faculté d’adaptation à la plus grande épreuve de rallye-raid de la planète s’avère plus efficace que prévu. Au point de finir par se demander si les nouveaux venus ne vont pas imiter la légende finlandaise Ari Vatanen, autre ancien rallyman, en remportant la course dès leur première participation (mais qui avait à l’époque un coéquipier expérimenté dans le Dakar, au contraire de Loeb cette année).

4’48’’ d’avance au général sur Peterhansel

Après ses deux victoires d’étape en deux jours, Loeb faisait face ce mercredi à un autre type de défi : 630 kilomètres autour de Jujuy (Argentine), dont 429 de spéciale, pour la première de deux étapes « marathon » (sans assistance) consécutives. « Peut-être que cela va se compliquer », prévoyait l’intéressé. Pas tant que ça. Malgré sa position d’ouvreur, l’Alsacien a encore fait parler son talent sur un type de parcours pourtant différent.

A l’arrivée, le duo Loeb-Elena prend la troisième place de la 4e étape, à 27 secondes du vainqueur du jour Stéphane Peterhansel (première victoire sur le Dakar avec Peugeot pour celui qui a remporté l’épreuve à cinq reprises en voiture et six fois en moto) et à 16 de l’Espagnol Carlos Sainz. Un triplé Peugeot, le premier depuis le retour sur le Dakar, qui suit deux doublés et confirme la belle santé de la 2008 DKR 16. De quoi se montrer ambitieux. « Loeb va gagner le Dakar mais sûrement pas celui de 2016 », expliquait mardi Bruno Famin, patron de Peugeot Sports. Avec tous les pièges qui le séparent encore d’un triomphe, on est plutôt d’accord avec ça. Mais les faits sont têtus et commencent à durer : Loeb domine toujours le général avec 4’48’’ d’avance sur Peterhansel et 11’09’’ sur le tenant du titre, le Qatari Nasser Al-Attiyah (Mini). Après quatre étapes, ça ne veut pas dire grand-chose. Mais ça doit donner de belles idées à l’ancien roi du WRC.

Barreda Bort encore pénalisé et privé de victoire

Côté motos, les mésaventures continuent pour Joan Barreda Bort (Honda). Déjà sanctionné et privé de victoire la veille lors de la 3e étape, l’Espagnol a encore été rattrapé par la patrouille pour excès de vitesse. Cinq minutes de pénalité qui lui font encore perdre l’étape et l’empêchent de prendre la tête du classement général. Le Portugais Paulo Goncalves (Honda) en profite pour rafler le succès (devant son compatriote Ruben Faria sur Husqvarna, à 2’35’’, et l’Argentin Kevin Benavides à 2’37’’ sur sa Honda) et les commandes du classement. Au général, Goncalves devance Benavides de 2’17’’ et Barreda de 3’03’’.