Sébastien Ogier arrache un 5e titre mondial consécutif... avant un retour chez Citroën ?

Un sacre placé sous le signe de la régularité. Certes, Sébastien Ogier n’a pas multiplié les victoires en 2017. "Seulement" deux, à Monte-Carlo et au Portugal, contre six en 2016. Mais en marquant des points lors de chaque manche (hormis en Finlande), le pilote français a de nouveau prouvé sa supériorité cette année en WRC. Avec, à l’issue de l'avant-dernière manche disputée en Grande-Bretagne (3e place), une cinquième couronne mondiale d’affilée décrochée aux côtés de son copilote Julien Ingrassia.
Pourtant, Ogier entamait cette nouvelle saison dans l’inconnu. Quadruple champion du monde en titre avec Volkswagen, le Français devait migrer dans l’écurie privée M-Sport après le retrait surprise du constructeur allemand. Mais au volant de sa Ford Fiesta WRC, le pilote de 33 ans a vite trouvé ses repères. Ogier a surtout eu l'entière liberté de faire ce qu'il voulait sur la voiture, en devenant en quelque sorte le leader technique.
""Ça a été une année difficile, a reconnu Sébastien Ogier à l'arrivée ce dimanche. Je remercie tout le monde chez M-Sport et Malcolm (Wilson, le boss de l’équipe). C’est incroyable d’être champion du monde avec cette équipe."
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Loeb: "Il mérite ce titre"
"Il mérite ce titre", adoube le nonuple champion Sébastien Loeb. "Aujourd’hui, c’est lui qui gère le mieux son championnat. Il a été capable de changer d’équipe, capable d’accepter de ne pas forcément toujours pouvoir gagner et de marquer des points en pensant à son championnat." Directeur de Citröen Racing, Yves Matton salue lui-aussi la performance d’Ogier. Même s’il ne veut pas employer le terme d’exploit. "Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est vraiment exceptionnel. M-Sport n’est pas une équipe débutante et sans moyens. Je dirais que ce qui est surtout exceptionnel, c’est la faculté qu’il a eu de changer son approche et dès le début du championnat, dès la première course, d’avoir cette vision qui était la bonne pour aller chercher le titre."
Direction Citroën en 2018 ?
Un sacre mondial qui échappe d'ailleurs à l’écurie française depuis le départ de Sébastien Loeb en 2012. C'est pourquoi le directeur de Citroën Racing ouvre la porte au quintuple tenant du titre, un ancien de la maison. "Il connait notre savoir-faire. Il connait quasiment tous les membres de l’équipe car on est assez stable. Ce serait certainement un défi pour lui, d’être potentiellement champion du monde avec trois constructeurs différents." Et qu’importe si par le passé, les relations entre Ogier et l’écurie n’étaient pas forcément au beau fixe avec la concurrence de Loeb.
"Il avait la soif de vaincre et de ne rien lâcher. C’est un trait important de son caractère, qui à certains moments, a pu peut-être le desservir tellement il voulait y arriver. Avec la maturité qu’il a maintenant, il a réussi à outrepasser ça", explique Matton. Mais en attendant 2018, Sébastien Ogier aura lui tout loisir de savourer ce nouveau sacre lors du dernier rallye de la saison, programmé du 18 au 20 novembre en Australie.
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