RMC Sport

Basket: le procès de l'Américaine Brittney Griner, accusée de trafic de drogue en Russie, s'est ouvert

placeholder video
Le procès de la star américaine Brittney Griner, arrêtée début mars par les autorités russes pour possession d'huile de cannabis, s'est ouvert ce vendredi en Russie. La double championne olympique peut s'attendre à une sentence lourde, à purger dans une colonie pénitentiaire russe.

Le procès de la star américaine du basket féminin Brittney Griner pour contrebande de drogues s'est ouvert vendredi à huis clos partiel en Russie, une affaire à forte connotation politique compte-tenu de l'étendu de l'antagonisme russo-américain.

"Le procès a débuté", a indiqué à la presse, Polina Vdovtsova, la porte-parole du tribunal de Khimki, une ville en banlieue de Moscou. Le huis clos partiel, avec une présence limitée des médias dans la salle d'audience, a été décidé à la "demande de la défense, à la demande de Griner elle même", a-t-elle ajouté.

La joueuse des Phoenix Mercury venait en Russie en février pour y jouer durant l'intersaison américaine, pratique courante des basketteuses qui gagnent à l'étranger parfois plus que chez elles. C'est à son arrivée à l'aéroport moscovite de Cheremetievo que la double médaillée d'or olympique avec les Etats-Unis (2016, 2020) a été arrêtée en possession, selon l'accusation, de vapoteuses et d'un liquide à base de cannabis.

Elle risque jusqu'à 10 ans de prison

Les autorités américaines avaient dans un premier temps fait profil bas sur son cas qui n'a été révélé au grand public que le 5 mars. Sur fond de dégradation continue des relations russo-américaine, en particulier avec le conflit en Ukraine, les plus hautes autorités à Washington se sont ensuite saisi de l'affaire et ont déclaré que la Russie détenait "injustement" la star de 2m03, âgée de 31 ans.

Son cas est entre les mains de l'envoyé spécial des États-Unis en charge des personnes prises en otage. Au regard de la jurisprudence russe dans des affaires similaires, la jeune femme doit s'attendre à une sentence lourde, à purger dans une colonie pénitentiaire russe. Elle risque jusqu'à 10 ans de prison.

Américains et Russes s'accusent mutuellement de détenir leurs ressortissants respectifs à des fins politiques. Plusieurs échanges de prisonniers ont eu lieu par le passé. En avril, l'ex-Marine américain Trevor Reed, condamné à neuf ans de prison en Russie pour violences, a été échangé contre un pilote russe, Konstantin Iarochenko, incarcéré aux Etats-Unis depuis 2010 pour trafic de drogues. D'autres échanges de ce type feraient l'objet de pourparlers.

F.Ga avec AFP