Basket: les sites de paris sportifs vont payer des millions d'euros après un gros couac en Coupe de France

Un ballon de basket. - Iconsport
La maison gagne toujours. Sauf peut-être cette fois… L’adage populaire quand il s’agit de jeu d’argent a pris un peu de plomb dans l’aile ce mardi quand la plupart des sites français de paris en ligne se sont résolus à payer plusieurs millions d’euros de gains à des joueurs après un imbroglio autour des cotes des 64e de finale de Coupe de France de basket, qui ont eu lieu les 22, 23 et 24 septembre derniers.
Si dans un premier temps certains sites avaient décidé d’annuler des paris sur ces matchs, face à la grogne des parieurs et après l’intervention de l’Autorité nationale des jeux, validant les résultats et les intimant de payer les sommes dues, les bookmakers comme Betclic ont fini par céder d'après plusieurs médias, comme Le Parisien ou L’Equipe.
"Betclic a la responsabilité de préserver l'intégrité des paris sportifs proposés sur sa plateforme et de garantir l'équité pour les parieurs en leur fournissant une information fiable. Ces deux conditions n'étaient pas réunies à la clôture des matches, pour cette raison Betclic a pris la décision, le dimanche 29 septembre, d'annuler les paris sur les quart-temps, et de rembourser intégralement les joueurs concernés", a ainsi rappelé le principal partenaire du championnat de France de basket via un communiqué. "[…] Le 30 septembre, la Fédération française de Basket Ball a officialisé les résultats, permettant aux opérateurs de disposer de données définitives. Au regard de ces nouveaux éléments, Betclic a pris la décision de corriger sa position du 29 septembre, et de valider le paiement des joueurs concernés par les paris sur les quart-temps."
Un problème de handicap pas pris en compte
A l’origine de cette éphémère polémique, une erreur dans le calcul des cotes (souvent réalisé par des entreprises basées à l’étranger et servant d’intermédiaire pour les sites de paris) pour ces affiches de Coupe de France en apparence déséquilibrées. En omettant de prendre en compte le changement de règlement instauré par la Fédération française de basket, avec le retour de handicaps favorables aux équipes de divisions inférieures, les opérateurs de paris se sont ratés dans l’élaboration des cotes pour les chocs entre formations de D1 et D2 ou D3.
Absent depuis 2019, un handicap de points a fait son retour cette saison dans la compétition. En clair, une équipe de deuxième division affrontant une formation de l’élite débutait son match avec 7 points d’avance au tableau d’affichage. Pour deux divisions d’écart, l’avance grimpait à 14 points et ainsi de suite… Une évolution des règles pas prises en compte par les bookmakers et une faille potentielle avec de grosses cotes sur laquelle certains parieurs avertis se sont rués pour gagner des gains importants.
"Quand on a vu ça, on a tout de suite compris qu'il y avait un bon billet à faire", expliquait ainsi un certain Nicolas auprès du journal L’Equipe ces derniers jours. "On a tout de suite identifié les équipes dont on imaginait qu'elles allaient réussir à marquer du genre 7 points dans le premier quart pour arriver à 14 unités. Ça a amené à combiner les paris pour faire monter les cotes."
Entre la peur de perdre des joueurs et les risques d’une action en justice, Betclic a fini par imiter la plupart des autres sites de paris en acceptant de payer, comme prévu, tous les gagnants de ces 64e de finale.