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Basket: Wembanyama est "le plus gros potentiel jamais vu en France", assure Fournier

Invité du podcast Basket Time, sur RMC, Evan Fournier est revenu sur sa saison NBA avec les New York Knicks. Déçu, mais pas abattu, l'arrière des Bleus en a également profité pour faire le point sur sa situation personnelle, ses futurs objectifs et la relève en équipe de France, notamment incarnée par le phénomène Victor Wembanyama.

Il a joué son dernier match NBA le 10 avril avec New York. Depuis, Evan Fournier est rentré en France et en profite pour effectuer du travail physique. L'arrière est forcément déçu de sa saison NBA, surtout d'un point de vue collectif. Onzièmes de la conférence Est et même pas qualifiés pour le play-in, les Knicks ont été trop irréguliers selon lui.

"Ça a été une énorme désillusion. Là, on arrivait avec des meilleurs joueurs sur le papier que l'an dernier et vu que ça n'a pas fonctionné, c'est une grosse déception. Surtout qu'au début de saison, on joue super bien, la ville était presque en fusion carrément." La faute à qui ? À quoi ? "On a eu un problème de régularité. On a eu des très bons passages. Sauf que derrière, il y avait 82 matchs et c'était très changeant", a-t-il expliqué à dans le podcast Basket Time, sur RMC.

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Mais pour l'ancien joueur d'Orlando, la solution est très simple. "Il faut qu'on trouve de la constance défensivement et qu'on joue plus intelligemment en attaque." Celui qui va attaquer sa dixième saison NBA a révélé qu'il ne lisait pas la presse et les retombées médiatiques avant d'évoquer son cas personnel. "J'étais dans l'adaptation. Parfois, je devais aider l'équipe du mieux que possible. Je me suis retrouvé à faire des choses que je ne faisais pas habituellement. Ce n'était pas facile de ne pas savoir quand j'allais recevoir la balle ni où. Soit​ je me prenais la tête avec tout le monde, soit j'essayais de trouver des solutions afin de rentrer dans un nouveau rôle. Et je suis assez content de ce que j'ai pu produire." Avec 14,1 points de moyenne, Evan Fournier est également revenu sur l'utilisation de Rudy Gobert à Utah. "Rudy Gobert a besoin de Donovan Mitchell et inversement. Il faut arrêter de vouloir les séparer. Mais il y a une chose importante. Draymond Green doit se calmer, il est toujours sur le dos de Rudy Gobert. Je ne sais pas pourquoi il est comme ça, mais de l'extérieur, il doit y avoir un contentieux personnel. Soit il fait un complexe d'infériorité, soit il y a un souci plus profond."

"Oui, je serai là pour l'Euro 2022"

Médaillé d'argent lors des Jeux de Tokyo avec l'Équipe de France, le poste 2 des Bleus est revenu sur les récentes déclarations de Kevin Durant. "J'ai trouvé ça cool que Kevin soit honnête. Ce n'est pas une question de rivalité avec Team USA. Mais depuis que je suis gamin, quand je joue, mon adversaire, je ne l'aime pas. C'est comme ça. C'est de la compétition et il faut prendre ça pour un compliment, comme du respect."

De là à faire du trashtalk entre les joueurs ? "Un peu, mais surtout entre équipes. Lors de la finale olympique, ça a beaucoup, beaucoup parlé", a-t-il révélé. Pour Evan Fournier, Paris 2024 est encore un objectif à long terme, mais celui qui a commencé sa carrière à Nanterre préfère évoquer le prochain grand rendez-vous des Bleus, à savoir l'Euro 2022, disputé début septembre. S'il a confirmé sa présence pour cet événement et qu'il a affirmé vouloir l'or, il n'a, en revanche, pas comme ambition de devenir capitaine : "Pour moi, ça n'a pas d'importance. Je trouve que ce n'est pas comme au football où il y a un vrai symbole."

Sur Wembanyama: "Il faut juste lui laisser le temps de dominer l'Europe"

Malgré les 11 ans qui séparent Evan Fournier de Victor Wembanyama, l'actuel joueur de New York ne tarit pas d'éloges concernant l'intérieur longiligne de l'ASVEL. "C'est le plus gros potentiel jamais vu en France. Il faut juste lui laisser le temps de dominer l'Europe. C'est juste important qu'il comprenne qu'il doit se développer avant tout dans la raquette. Sur beaucoup d'highlights, je le vois tirer à trois points. Si tu veux exploiter ton potentiel, tu dois faire ta place dans la raquette. Je pense qu'on le fera très rapidement sur un rassemblement avec les Bleus." Pourquoi pas, dès cet été en vue de préparer le Championnat d'Europe ? "Ce ne serait pas étonnant", glisse dans un sourire Evan Fournier.

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