
EuroBasket - Collet : "La Turquie est une équipe assez rugueuse"

Vincent Collet, le sélectionneur de l'équipe de France - AFP
Vincent Collet, saviez-vous que les Israéliens allaient jouer sans leurs trois meilleurs éléments ?
Pas vraiment. On ne le sait jamais avant, bien entendu. Mais quand on a vu que Casspi avait un bandage, que Mekel et Eliyahu étaient sur le côté pendant l’échauffement… Quand vous regardez les temps de jeu de l’équipe d’Israël depuis le début de la compétition, ils ne sont pas partagés. C’est une équipe qui a beaucoup tiré sur ses meilleurs joueurs. Elle était qualifiée, soit première, soit deuxième. Je crois qu’elle a fait le choix, qu’elle s’est dit : « Que ce soit l’Italie ou la Turquie, ça ne change pas grand-chose ». Ce qui l’intéressait, c’était de se régénérer. Nous, on ne peut pas faire ça, parce qu’on a notre public. Mais on peut comprendre. Ça ne me choque pas plus que ça.
Quels enseignements pouvez-vous tirer de ce match ?
Déjà, ça nous a fait travailler la zone pendant une bonne trentaine de minutes. Ce n’est jamais facile de jouer tout un match contre une zone. Ça vous ralentit. On a fait de bonnes et de moins bonnes choses. Mais finalement, on en a quand même profité pour remettre en confiance certains et pour à nouveau partager le temps de jeu. De toute façon, ce qui est important, c’est de se mobiliser maintenant et de se préparer pour le match de samedi qui, bien sûr, est le début de la deuxième étape et de la véritable aventure.
Que pensez-vous de la Turquie, l’adversaire en 8e de finale ?
C’était la Turquie si on gagnait, l’Italie si on perdait, a priori. Je pense que la Turquie est plus estampillée Euroligue. Il y a beaucoup de joueurs qui ont cette expérience. C’est un peu le même profil que les équipes qu’on a rencontrées au 1er tour, mais en plus fort, bien sûr, avec beaucoup plus d’atouts. Ils ont beaucoup plus de création que par le passé, avec l’arrivée de Bobby Dixon (meneur d’origine américaine, qui joue sous le nom « Ali Muhammed », ndlr). Et parallèlement à ça, il y a des jeunes qui émergent à l’image de Cedi Osman et de quelques autres. On sait que c’est une équipe qui est solide, contre laquelle il faudra qu’on soit prêt d’entrée.
Vous pourriez retrouver une défense de zone…
Oui, les Turcs en font relativement régulièrement. On peut le craindre, effectivement. Ils vont de toute façon faire tout ce qu’ils pourront pour nous ralentir. Ils vont nous toucher. C’est une équipe qui est assez rugueuse, de façon habituelle. Lors de notre dernière confrontation, à l’Euro 2011, on avait gagné. Mais à la dernière possession.
Redoutez-vous la pression qu’il y aura sur ce 8e de finale, avec la possibilité de manquer les JO 2016 en cas de défaite ?
Oui, mais on le sait depuis déjà fort longtemps. Ce n’est pas maintenant qu’on découvre la chose. Il faut se préparer. Ça reste un match de basket, même s’il a une importance capitale. On va se préparer le mieux possible pour arriver en ordre de match et pour le gagner.