RMC Sport

France-Pologne: pourquoi le 4e match des Bleus à l'EuroBasket s’annonce brûlant

placeholder video
Deux jours après avoir perdu pied contre Israël, l’équipe de France défie la Pologne ce mardi soir (20h30) à l’occasion de la quatrième journée de l’Eurobasket, à Katowice. Dans une ambiance extrêmement hostile et avec la pression du résultat.

La fameuse Spodek Arena de Katowice et son architecture en forme de soucoupe volante proposent deux destins à l’équipe de France. Il y a la première option, une mise sur orbite grâce à une victoire fondatrice dans une ambiance du troisième type. Et puis la seconde, un nouveau revers qui, sans parler de trou noir, compliquerait sérieusement la tâche des Bleus dans cet EuroBasket 2025.

Après la grosse déconvenue subie face à Israël dimanche (défaite 82-69), les Bleus ont rendez-vous avec la Pologne et son bouillant public ce mardi soir (20h30). Et si la défaite face aux coéquipiers de Deni Avdija peut être vue comme une leçon pour un groupe en pleine construction, nul doute que ce choc face aux Polonais représente un sacré examen de passage.

Une atmosphère étourdissante pour "voir la force d’un groupe"

Demi-finaliste du dernier EuroBasket en 2022 (défaite contre… la France), la Pologne bénéficie du soutien sans faille de son public depuis le début de cette phase de groupes. Lors des trois premières rencontres, toutes soldées par des victoires (contre la Slovénie de Luka Doncic, Israël et l’Islande), le pays-hôte de cette poule D a pu compter sur l'atmosphère étourdissante d’un Spodek acquis à sa cause pour faire capituler chacun de ses adversaires. De quoi proposer un test d’envergure aux Bleus, qui ont perdu pied dans les dernières minutes du match face à Israël lorsque la machine s’est enrayée.

"C’est une situation où on peut voir la force d’un groupe et sa capacité à rester uni. Une ambiance comme celle-ci, les joueurs aiment ça", a assuré Frédéric Fauthoux ce dimanche soir. "C'est à double tranchant. Soit on ne récupère pas de la déception de dimanche, soit au contraire on a une cohésion totale car on sait quelle ambiance va nous attendre. Cela peut unir un groupe pour faire un gros match."

Alors que les Bleus ont donné l'impression de s'écrouler dimanche soir, avec un cinglant 27-13 encaissé dans le dernier quart-temps, ils vont devoir faire preuve de caractère pour bomber le torse dans cette ambiance hostile. "On va se battre. On va essayer de venir avec notre impact défensif dès le début et tenir tout le long du match", a clamé Bilal Coulibaly.

Capital pour la suite de la compétition

Mais cette affiche ne peut pas être résumée au folklore d’une salle chauffée à blanc. Sportivement, cette rencontre est capitale pour la suite de la compétition. Si une victoire face à la modeste Islande (jeudi à 14h) suffirait à se qualifier en 8e de finale, les Bleus ont besoin d’un succès ce mardi soir pour espérer finir à l’une des deux premières places et s’éviter un gros poisson au prochain tour.

>> Tous les classements de la phase de groupes de l'EuroBasket 2025

En cas de défaite face à la Pologne, la troisième ou la quatrième place de la poule leur sera promise, ce qui mettrait sur leur route le premier ou le deuxième du groupe C en huitièmes de finale. En fonction des résultats des deux dernières journées, les Tricolores pourraient ainsi tomber sur la Grèce de Giannis Antetokounmpo, l’Italie ou… l’Espagne, sa meilleure ennemie sur la scène internationale.

La menace Jordan Loyd

Pour s’éviter ce scénario, la tâche s’annonce ardue. Face aux Bleus, qui n’ont jamais connu deux défaites de suite dans un EuroBasket au XXIe siècle, la Pologne s'avance sûre de ses forces, portée par un homme bien connu du basket français: Jordan Loyd. Naturalisé polonais spécialement pour cette compétition, l’arrière de Monaco (32 ans), avec qui il a remporté deux titres de champion de France en 2023 et 2024 (avec un titre de MVP des finales en 2023), est en feu depuis le début de la compétition.

Avec 28,3 points de moyenne sur les trois premiers matchs, il est tout simplement le quatrième meilleur marqueur de cet Euro, juste derrière Luka Doncic, Lauri Markkanen et Giannis Antetokounmpo, trois stars de NBA. "Il faut le fatiguer, jouer dur avec lui, contester tous ses déplacements, et le faire défendre aussi", a prévenu Elie Okobo, son coéquipier sous le maillot de la Roca Team. L'un des innombrables défis au milieu d’une soirée qui ne manque pas d’enjeux.

Felix Gabory, à Katowice (Pologne)