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EuroBasket 2025: "On a perdu pied", pourquoi les Bleus se sont effondrés contre Israël

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L’équipe de France a subi une grosse claque ce dimanche en concédant sa première défaite de l’EuroBasket 2025 contre Israël (82-69). Après la rencontre, les Bleus ont tenté d’expliquer les raisons de cette désillusion.

Invaincu depuis sa prise de fonction l’automne dernier, soit 11 victoires consécutives, Frédéric Fauthoux savait que sa belle série prendrait fin un jour. Peut-être pas de manière aussi brutale. Alors qu’ils n'avaient connu rien d’autre que le goût de la victoire depuis l’arrivée de leur nouveau sélectionneur, les Bleus sont tombés de très haut ce dimanche à Katowice (Pologne), balayés en fin de match par une sélection israélienne qui a parfaitement su exploiter les failles des vice-champions olympiques en titre (82-69).

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Incapables de faire le trou durant la rencontre, si ce n’est lors du premier quart-temps (20-10 après 9 minutes), les Bleus se sont complètement laissés déborder par les coéquipiers de Deni Avdija (23 points) en fin de match, encaissant un cinglant 27-13 dans le dernier quart-temps. "On est toujours déçu de la manière quand on perd", a soufflé le sélectionneur tricolore après la rencontre. "Après oui, la plus grosse déception, c'est l'écart. On a perdu pied, ça peut arriver. N'oubliez jamais que même quand on gagne et quand on perd, ça reste toujours une équipe en construction. Il faut vraiment qu'on règle des choses. Par contre, ce que j'ai dit aux joueurs, c'est que souvent on a du mal à se mettre en route."

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Attaque enrayée et défense de zone

Tout au long de la rencontre, l’équipe de France n’a jamais réussi à trouver du rythme et a balbutié son basket. "C'est toujours des défenses atypiques que propose l’équipe adverse de ce soir. Le piège, c'est justement de garder le ballon dans les mains. C'est ce qu'on a fait. Même si on était prévenu, on n'a pas réussi à s'adapter", a regretté Fauthoux. "On n'était pas bon en défense, on n'était pas bon en attaque. On a joué plus perso aujourd'hui. On n'a pas eu les bonnes situations et on les a laissé imposer leur rythme", a appuyé Guerschon Yabusele.

En face, Israël a semblé avoir trouvé l’arme fatale pour enrayer l’attaque française, avec une défense de zone que des Bleus en panne d’adresse n’ont jamais réussi à dompter. À l’arrivée, ils terminent avec un terrible 8/32 à trois points, avec notamment un 0/5 pour Sylvain Francisco, en plein cauchemar (2 points) après avoir été le héros du match de la veille contre la Slovénie. "Je pense que nos qualités de 1 contre 1 et athlétiques effraient les adversaires", a poursuivi Fauthoux. "Ils nous laissent beaucoup de distance pour défendre le un contre un. Ce qui est dommage, c'est qu'on a beaucoup de joueurs adroits qui ne sont pas en confiance et en réussite en ce moment. Ça fait partie du basket."

Beaucoup moins en réussite que lors des deux précédentes rencontres (12,5 points de moyenne, contre 4 ce dimanche), Bilal Coulibaly partage cette impression d’avoir perdu le fil de la rencontre sans réussir à sortir la tête de l’eau. "On a laissé la fatigue parler, on n’a pas été bons collectivement. Ils ont fait de la zone la plupart du temps et on n’a pas réussi à bouger et à se passer la balle", a pesté l’arrière des Washington Wizards.

Alors qu’ils pouvaient valider leur qualification en 8e de finale en cas de victoire, les Français se sont en tout cas compliqués la tâche dans ce groupe D. Les quatre premiers de la poule (sur six) étant qualifiés pour la suite, la situation n’est pas encore alarmante. Mais la rencontre de mardi face à la Pologne, qui aura l’avantage d’évoluer devant son bouillant public, s'annonce capitale. De quoi proposer un autre test à cette équipe de France version Frédéric Fauthoux.

Felix Gabory, à Katowice (Pologne)