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Batum et Diaw sous le feu des questions de Parker

Tony Parker, Boris Diaw et Nicolas Batum

Tony Parker, Boris Diaw et Nicolas Batum - AFP

Pour le premier « TP Show » de la saison sur RMC, Tony Parker a réuni la crème des médaillés de bronze lors de la Coupe du monde de basket : ses potes Boris Diaw et Nicolas Batum. Absent en Espagne, le meneur des Bleus et des Spurs a mené l’interview.

Tony Parker : Je n’étais pas dans la salle contre l’Espagne (victoire en quarts, ndlr), mais est-ce que ce n’était pas un immense plaisir que de voir leurs visages défaits ?

Nicolas Batum : C’était gé-nial ! Le moment que j’ai le plus adoré, c’est lorsqu’ils ont sorti Pau Gasol. Là, ils ont vraiment abdiqué, abandonné. C’est fini, drapeau blanc. On les a battus.

Boris Diaw : C’était aussi une ovation qui lui a été faite car il a été le seul qu’on a reconnu dans ce match-là. Tous les autres n’ont pas pris leurs responsabilités. C’était bien de les battre chez eux.

T.P. : Il paraît que la salle se vidait avant la fin…

N.B. : Oui, ça criait « démission » et ça partait. C’était assez chaud.

T.P. Qu’avez-vous pensé de la performance de Thomas Heurtel ?

B.D. Bien ! Lui et Antoine (Diot) avaient la lourde tâche de te remplacer. Ils savaient que ça n’allait pas être facile mais ils ont tenu la baraque et fait un super boulot. Il est arrivé à Thomas de tenter des paniers en fin de match lors de la phase de poules et ce n’est pas rentré. Contre le Brésil par exemple. Ça fait partie du jeu.

T.P. : Quand tu veux jouer ce genre de match de haut niveau, il faut avoir des « corones » et être capable de tenter ce genre de tirs. Moi, le moment que j’ai le plus kiffé, c’est lorsqu’ils sont montés sur le podium. Ça m’a rappelé l’année dernière lorsque ça nous est arrivé et qu’on a entendu La Marseillaise (lors de la victoire à l’Euro 2013). C’est un moment très très fort. J’espère qu’avec Bobo et Nico, on pourra le revivre l’année prochaine en France (pour l’Euro 2015). Mais ce n’est pas facile de gagner une compétition à domicile. On l’a vu avec l’Espagne. La Lituanie, qui est un pays de basket, a perdu chez elle en quarts de finale en 2011. Ce sera beaucoup plus dur de gagner cet Euro que le précédent. Mais pour revenir à la Coupe du monde, quel a été le déclic pour toi Nico entre le début de la compétition et les deux derniers matches où on t’a senti libéré, comme à Portland ?

N.B. : Sur les sept premiers matches, j’étais dans le collectif et je jouais mon jeu. Ça a marché puisqu’on a été jusqu’en demi-finales. Mais en étant à -14 à la mi-temps (contre la Serbie en demie), il fallait que je change mon jeu. Comme tu n’étais pas là, c’était à moi de le faire. Lors du match pour la 3e place, on s’est dit avec Boris qu’il fallait agir d’entrée de jeu.

T.P. : Bobo, quel jeune t’a le plus surpris ?

B.D. : Evan (Fournier) a beaucoup progressé. Pendant la préparation ou même le début de la compétition, il avait parfois du mal à trouver sa place, à prendre ses responsabilités. Après, il a trouvé le rythme. Il a compris les moments où il pouvait être agressif et il est devenu très dangereux à ce moment-là.

T.P. : Est-ce qu’on va faire en sorte que Joakim Noah soit là en 2015 ? Je pense qu’il sera motivé. Jouer une compétition à domicile, c’est un rêve. Il n’a encore rien gagné avec les Bulls. Il pourrait être motivé pour gagner quelque chose avec nous. Il faisait partie de l’équipe en 2011. On a été vice-champion d’Europe. Il a été blessé aux JO de 2012. En 2013, il a décidé de se reposer. Je pense qu’il va venir. Je l’espère. S’il vient et qu’on est tous en forme, cela peut-être la meilleure équipe de France de l’histoire.

la rédaction