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Coupe du monde : les Bleus s’offrent la Serbie

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Après leur courte défaite face au Brésil samedi (63-65), les Bleus ont redressé la barre face à la Serbie ce dimanche (74-73), pour leur deuxième match dans cette Coupe du monde. Une belle performance face à un outsider, qui redonne le moral à des Français pas gâtés jusque-là.

« Il faut rester positif, il faut s’accrocher ». C’est ce que confiait Vincent Collet avant le deuxième match des Bleus dans cette Coupe du monde. Comme un slogan dont on essaie de se convaincre. Des absences de marque, un groupe A en forme de groupe de la mort… On ne peut pas dire qu’ils aient été vernis jusque-là. Mais le message du sélectionneur a visiblement été entendu. Après une courte défaite rageante face au Brésil samedi (63-65), les Bleus ont redressé la barre face à la Serbie ce dimanche (74-73),. Et pourtant, tout n’a pas été simple.

Contrairement au match de la veille, l’entame des Bleus est très laborieuse. Les Serbes sont plus percutants, bien en place au rebond et prennent l’avantage dès les premières secondes. Bogdanovic est intenable, même pour Nicolas Batum, plus à la peine en défense. Le joueur de Portland se rattrape heureusement au shoot. Joffrey Lauvergne (22 ans) est également au rendez-vous, moins timide que face au Brésil, contre une grande nation du basket qu’il connaît parfaitement pour avoir joué ces deux dernières années au Partizan Belgrade.

A la fin du premier quart temps, la France s’en sort bien et ne compte qu’un petit point de retard (20-21). Mais le premier quart d’heure ressemble fort à un cache-misère. Les Français retombent dans leurs travers de la veille, se faisant beaucoup sanctionner. Mais surtout, ils perdent énormément de ballons. Beaucoup trop pour inquiéter une Serbie au jeu limpide, qui prend le large à la mi-temps (+8).

Diot et Jackson détonateurs, Lauvergne en patron

Tony Parker n’était peut-être pas là pour asséner une soufflante à ses coéquipiers, mais toujours est-il qu’au retour du vestiaire, l’heure de la révolte a sonné. Les Bleus ont sorti un atout de leur manche : Edwin Jackson, MVP la saison dernière en Pro A, qui leur permet de recoller rapidement à deux points. Ajoutez à cela un Antoine Diot enfin scoreur et voilà les Bleus revenus au contact. Deux pépites de 24 ans, champions d’Europe en 2006 chez les moins de 19 ans, opportunistes et qui semblent s’épanouir en l’absence de certains cadres.

Joffrey Lauvergne
Joffrey Lauvergne © AFP

« Antoine (Diot) et moi, on est sortis de notre boite au bon moment », résume Jackson après la rencontre sur RMC. Avec eux, Joffrey Lauvergne se sent moins seul, lui qui a tenu seul la baraque en première mi-temps continue de scorer et terminera même meilleur marqueur tricolore avec 19 points, à deux unités du Serbe Miroslav Raduljica. Mais les « vieux » aussi peuvent se montrer décisifs. La preuve avec « Bobo », le Capitaine Diaw. Rapidement pénalisé par deux fautes, il se montre décisif en fin de match, en égalisant puis en faisant perdre le ballon à Bogdanovic (73-73).

Les Bleus récupèrent la dernière possession et pour une faute sur Lauvergne (encore lui), ils se voient même offrir deux lancers francs. La pression est sur les épaules du nouveau joueur du Khimki Moscou, qui se fait finalement justice et offre à la France sa première victoire dans cette compétition. Un succès qui fait surtout du bien au moral. « Le Brésil et la Serbie, il faut savoir que ce sont deux grosses équipes, rappelle Jackson. Et nous, on a coup dur sur coup dur. Il fallait se remotiver et se remobiliser. On a bien su le faire contre le Brésil, ça s’est joué à rien. Et là contre la Serbie, c’est passé. » Avec un élan retrouvé, les Bleus devraient avoir un match plus simple à gérer lundi soir, face à l’Egypte (18h).

Record battu pour Lauvergne !

Meilleur marqueur de l’Equipe de France lors de la victoire contre la Serbie, Joffrey Lauvergne a même battu son record de points en Bleu : 19 unités ce dimanche. Il en avait inscrit 17 le 10 août dernier contre…la Serbie, déjà. Et ce n’est pas un hasard. Le pivot des Bleus s’épanouit depuis deux saisons au Partizan Belgrade. Son coach Vincent Collet a su trouver les mots pour le motiver avant le match : « Je lui ai dit à table que contre ses frères de sang, il fallait faire un gros match ». 19 points auxquels il faut ajouter 6 rebonds en 28 minutes. Lauvergne s’impose comme le pivot n°1 des Bleus.

A.Bouchery avec N.J