Euroleague: approchés, l’ASVEL, Strasbourg et Limoges n’ont plus qu’à foncer

Limoges, avec Adrien Moerman, et Strasbourg sont les derniers clubs français à avoir participé à l'Euroleague - AFP
Elle est devenue encore un peu plus grande… sans eux. Plus de stars, plus de matchs de très haut niveau, plus d'ambiances extraordinaires, plus de revenus. Les clubs français, coincés par le conflit entre l’Euroleague et la FIBA, n’ont pas participé au dernier exercice, remodelé, de la compétition européenne la plus relevée, qui vient de s’achever sur le premier sacre de Fenerbahçe dans l’énorme ambiance d’Istanbul.
Trois d’entre eux peuvent aujourd’hui rêver de faire leur retour en Euroleague, au milieu des mastodontes du basket européen (CSKA Moscou, Real Madrid, Olympiakos & co), peut-être dès la saison prochaine. Selon SFR Sport, l’Euroleague a en effet envoyé un dossier de candidature pour une invitation à l’ASVEL, Strasbourg et Limoges.
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Un peu plus tôt, la Ligue nationale avait annoncé la répartition des clubs français dans les coupes d’Europe la saison prochaine : un billet en Euroleague (si invitation), deux places en Eurocup (également organisée par l’Euroleague), trois places directes et une en tour préliminaire pour la Basketball Champions League (FIBA). Le Limoges CSP, l'un des deux derniers clubs français à avoir participé à l’Euroleague avec Strasbourg, mais seulement 10e de Pro A cette saison, a confirmé avoir été "sollicité" pour le dépôt d’un dossier de wild-card.
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L’ASVEL semble favorite
"La constitution d'un dossier ne préjuge en rien de l'issue de la décision mais le club apprécie à sa juste valeur l'intérêt qu'on lui porte", ajoute le champion de France 2014 et 2015 sur Twitter. A l’heure actuelle, c’est l’ASVEL qui semble quand même avoir le plus de chances de recevoir l’invitation en Euroleague. Jordi Bertomeu, le patron de l’Euroleague, doit être très sensible au développement du club par Tony Parker, qui vient d’être rejoint au capital par Nicolas Batum.
Une nouvelle salle de 10 500 personnes est annoncée pour 2020. Lyon est une grande métropole européenne. Et l’image de TP, dont la carrière en NBA n’est pas encore terminée, est précieuse. L’ASVEL est en plus toujours en lice pour faire le doublé, après son titre de championne de France en 2016, grâce à sa qualification pour les demi-finales de Pro A aux dépens de Monaco, pourtant largement dominateur en saison régulière.
Strasbourg en outsider, Limoges déjà bien loti si Eurocup
L’adversaire de l’ASVEL en demi-finales, Strasbourg, a aussi de quoi convaincre l’Euroleague. Une grande ville, également. Un projet de salle, également, avec la modernisation et l’extension du Rhénus à l’horizon 2020, avec 8 000 puis 10 000 places à terme. L’ASVEL et la SIG partent donc avec un net avantage sur le Limoges CSP, qui n’a pas avancé depuis la promesse électorale d’une nouvelle salle en 2014, ne peut pas compter sur une grosse agglomération et est moins facile à rejoindre depuis les quatre coins de l’Europe.
Reste l’histoire, celle du seul club français champion d’Europe (1993), et le soutien populaire. Ça peut aider pour une invitation en Eurocup, que les Limougeauds avaient dû repousser au printemps dernier par peur de sanction de la part de la Fédération et de la Ligue. L’Eurocup, une compétition qui offre à son vainqueur un ticket en Euroleague (Malaga cette saison) et dans laquelle Tony Parker voyait déjà son ASVEL le 13 mars dernier dans Basket Time, sur RMC.
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Il n’a plus qu’à foncer pour sauter une marche et se retrouver à tenter de rivaliser à l’automne prochain avec les plus puissants clubs européens. Il y aura du boulot, avec certainement quelques roustes à prévoir, vu le niveau très faible des représentants français depuis dix ans. Mais le budget augmentera et de meilleurs joueurs seront intéressés. Le rêve du retour de certains (au moins un ?) des meilleurs Français d’Europe serait même permis. Le championnat de France ne s’en porterait que mieux.