Euroleague: Monaco à une marche d’un Final Four historique

Un public chauffé à blanc composé de 11.800 personnes prêtes à leur faire vivre un cauchemar sur chaque possession: voilà ce qui attend les hommes de Sasa Obradovic mercredi soir, à 20h30 au Pirée. "On sait qu’on va vivre un enfer", reconnaissait Yakuba Ouattara vendredi, quelques minutes après avoir remporté, in-extremis, le match 4. "Mais je suis confiant, poursuivait-il. On a déjà gagné là-bas avec la manière, on sait qu’on est capable de le faire et de le refaire".
"On est tous excités de jouer dans une telle ambiance, avoue de son côté Léo Westermann. On sait que ce sera contre nous mais c’est pour ça qu’on joue au basket, pour avoir des émotions comme celles-là. C’est plus facile de se motiver dans ce genre de matchs". Si faire abstraction de l’ambiance folle qui leur sera hostile est difficile, il faudra tenter de la contrôler "en faisant le moins d’erreurs possibles, en leur laissant le moins de jeu rapide et surtout ne pas les faire entrer dans ce match", résume le capitaine.
Lors du match 1, les Monégasques avaient été submergés par l’ambiance, frustrés, aussi, par quelques décisions arbitrales pour finalement sombrer (71-54). "Le deuxième match avait été complètement différent" retient Sasa Obradovic. L’ASM avait en effet décroché un énorme succès (72-96) alors que l’Olympiacos n’avait perdu qu’une fois dans sa salle lors de toute la phase régulière. "Je crois qu’on peut apprendre de ces deux matchs, de l’expérience que l’on a vécue là-bas mais aussi depuis le début de l’Euroleague. On devrait être plus préparés désormais".
Jamais une équipe ne s’est imposée à l’extérieur dans un match 5
Il le faudra si Monaco veut faire mentir l’oracle. Depuis 2009 et l’instauration d’un match 5 en quarts de finale d’Euroleague, toutes les équipes évoluant sur leur parquet lors du dernier combat se sont qualifiées pour le Final Four, cela s’étant vérifié à treize reprises.
"Je pense qu’on est bons pour ce genre de choses, sourit Léo Westermann, au courant de la statistique. On a fait pas mal de premières cette année et on espère en faire une autre". Première saison en Euroleague, première équipe française à se qualifier en playoffs depuis 2001 et qui sait, demain, peut-être première équipe de l’Hexagone à se hisser en Final Four depuis 1997.
Pour cela, il faudra s’appuyer sur deux mots assure Will Thomas, monstrueux mercredi: "Effort et énergie. C’est le dernier match de la série, ce sera à qui le veut le plus". Alors qu’il a l’opportunité de disputer un Final Four à Belgrade, dans sa ville natale, nul doute que Sasa Obradovic saura trouver les mots pour faire de ses joueurs des hoplites. Incertain pour ce rendez-vous après s’être blessé lors du match 1, Alpha Diallo a tout de même fait le déplacement jusqu’à Athènes. C’est là-bas que la Roca Team devra se montrer herculéenne, consciente d’avoir au-dessus de sa tête, l’épée de Damoclès.