Euroleague: Monaco s'attend à "une grosse bataille" contre l'Olympiacos mais veut y croire

S'il y a bien une chose que refuse de croire Sasa Obradovic, l'entraîneur de l'AS Monaco, c'est que le plus dur est fait après s'être imposé en Grèce vendredi dernier lors du match deux dans une salle de la Paix et de l'Amitié assourdissante (11 000 personnes) et dans laquelle l'Olympiacos n'avait perdu qu'un seul match de saison régulière.
"Ce serait la plus grande erreur de penser ça", sourit le natif de Belgrade, qui rêve dans un coin de sa tête de disputer un Final Four sur ses terres (il aura lieu à Belgrade du 19 au 21 mai). "Nous savons qui nous avons en face de nous, une équipe qui a déjà été dans ce genre de situation, qui a l'habitude de jouer des grands matchs et qui aura eu six jours de récupération pour se régénérer et jouer une partie différente des deux premières. "Monaco, lui, aura joué ce week-end s'imposant face à Fos-sur-Mer (93-66) et les Donatas Motiejunas, Dwayne Bacon, Léo Westermann, Danta Hall ou Danilo Andjusic se sont dépensés sans compter. "Le plus dur est devant nous", avoue le Serbe, auteur de 19 points lors du match 2 à Athènes. "On a l'avantage du terrain c'est vrai mais ce sera une grosse bataille et on se devra d'être prêts. Si on joue comme on l'a fait lors de la seconde manche, on aura nos chances."
Mike James attendu au tournant
Sondé sur les clés de ce troisième rendez-vous des quarts de finale, le capitaine Léo Westermann estime qu'il faudra avant tout "remporter la bataille physique". Son entraîneur en compte trois: être capable de prendre le dessus sur leur déplacement. "Ils se replacent incroyablement vite", analyse Sasa Obradovic. "Après les turn-over, un shoot marqué ou manqué, ils sont déjà prêts de l'autre côté du terrain, ça leur donne une énorme confiance." Pour l'entraineur monégasque, ses joueurs devront aussi être en mesure de "gérer les rebonds offensifs" et "être créatif".
La quatrième clé serait certainement de pouvoir compter sur un Mike James des grands soirs. Dans le dur à l'image de son équipe lors de la première manche dans un contexte qui lui était particulièrement hostile après avoir porté les couleurs du Panathinaïkos, club rival, le meneur américain s'est réveillé à la pause de la seconde manche, comme par enchantement, inscrivant 21 points sur les deux derniers quart-temps. "Mike James, c'est un des meilleurs si ce n'est le meilleur joueur d'Euroleague actuellement donc on de la chance de l'avoir dans notre équipe", reconnait le capitaine Léo Westermann, habitué aux joutes européennes. "Mais il y a aussi énormément de joueurs autour de lui, on est tout d'abord un collectif forcément parfois un peu plus au service de son talent." Un talent qui peut lui permettre de renverser un match à lui seul. C'est justement pour ce genre de rencontre que le club de la Principauté a cassé sa tirelire pour s'attacher ses services.