"Ils ne jouaient pas ensemble": Spanoulis explique sa méthode pour redresser la barre du navire monégasque

Vassilis Spanoulis, comment jugez-vous ces deux premiers matchs sur le banc de Monaco?
Nous jouons très bien. Nous avons beaucoup de choses à améliorer. Mais je ne peux pas me plaindre de l'effort, de la concentration et de la volonté des gars, avant tout, de jouer ensemble. En deux matchs, nous avons réalisé 26 et 27 passes décisives. C'est un chiffre énorme pour cette équipe. Cela montre la manière dont nous devons jouer et l'identité de cette équipe. Partager le ballon, jouer ensemble et toujours trouver la meilleure solution.
Pourquoi est-il si important de partager le ballon de cette façon?
Parce que c'est du basket, pas du tennis. C'est un sport d'équipe, pas un sport individuel.
Est-ce difficile de mettre en place ce genre de choses en peu de temps ?
C'est très difficile. Je ne peux pas dire autre chose. J'ai fait un demi-entraînement et un autre aujourd'hui. Nous avons joué deux matchs à l'extérieur. On ne s’est pas entraînés après le match contre le Panathinaïkos… J'ai tellement de choses à dire aux gars, mais il faut être intelligent et y aller doucement. D'abord, l'identité, la manière dont on veut jouer et après, chaque semaine, j'ajoute des choses. Le plus important est que les joueurs comprennent leur rôle. Nous avons beaucoup de conversations, de vidéos, pour comprendre comment je veux qu'ils jouent et quelle est l'identité de l'équipe.
Quand vous observiez Monaco de l'extérieur, en attendant peut-être d'avoir une chance, qu'est-ce qui vous a frappé?
Je regardais du basket et ne m'attendais pas à arriver à Monaco. Je ne m'attendais pas à avoir une chance. J'étais prêt si une équipe m'appelait. On a les mêmes ambitions, la même motivation. Nous sommes sur la même longueur d'onde avec le président et le directeur général. J'aime beaucoup de choses ici. L'organisation est bonne. La ville est vraiment sympa, le climat est proche d'Athènes. On est près de la mer. Comme si c'était ma maison à Athènes. Les gens sont vraiment gentils et tout est vraiment de haut niveau. Donc quand je voyais Monaco, je voyais une équipe très talentueuse. Mais j'ai vu qu'en même temps, ils ne jouaient pas ensemble. Un jeu fait d’isolations, beaucoup de joueurs ne se montraient pas dans le jeu. Ça ne peut pas être comme ça à haut niveau, nous devons être une famille. Il faut être ensemble, il faut prendre soin les uns des autres. Le talent est déjà énorme à Monaco, mais nous devons changer notre façon de faire pour réussir. Je dois aussi ajouter que Sasa Obradovic a fait un excellent travail ici pendant trois ans. Il a mené son équipe jusqu'au Final Four, deux fois en quart de finale… Je respecte la philosophie de chaque entraîneur, mais c'est ce que j'ai vu de l'extérieur. Je respecte l'entraîneur Sasa et j'ai un grand respect pour lui.
Que signifie pour vous ce match contre l’Olympiacos, club où vous avez tout connu?
C'est un match de plus, rien de plus. Pendant 40 minutes, nous serons adversaires. Et après, tout le monde sait ce que l'Olympiacos représente pour moi. Et tout le monde sait que j'y ai passé plus de la moitié de ma carrière. J'en ai gardé des souvenirs incroyables. J'ai toujours beaucoup d’amour pour les fans, la direction, l'équipe. Il y a un lien particulier entre moi et l'Olympiacos parce que j'y ai passé 11 ans. Mais maintenant, pendant 40 minutes, nous devons être des adversaires et chacun prendra soin de son équipe.
Justement, quelle impression vous fait cet adversaire?
L'Olympiacos est une très bonne équipe, l'une des meilleures d'Europe. Ils partagent bien le ballon et jouent de manière collective. Ils se déplacent très bien sans le ballon. C'est la même équipe depuis de nombreuses années. Ils ont de nouveaux joueurs cette année, des très bons. C'est l'une des équipes les plus fortes de l'Euroligue. Ce sera donc un bon match demain.
Evan Fournier découvre l'Euroligue cette saison. Que pensez-vous de ses premiers matchs ?
Evan est un grand joueur. Il a commencé la saison un peu lentement et essaie de comprendre comment fonctionne le système de l'Olympiacos, comment fonctionne l'Euroligue. Il essaie d'apprendre beaucoup de choses sur l'Olympiacos. Il joue vraiment bien depuis le mois dernier et c'est une grande arme importante pour l'Olympiacos.
Quand reverrons-nous Nick Calathes?
Il est dans la dernière étape de sa convalescence. Nous l'attendons les 10 prochains jours, deux semaines. Il est avec nous et tout le monde sait à quel point Nick est un bon joueur. Nous l'attendons avec impatience. Mais tous les gars qui sont là jouent vraiment bien. Nous avons un effectif très profond. Chaque joueur aura sa chance.
Dans quel état se trouve Mouhammadou Jaiteh?
Il est en phase de récupération et nous suivons l’évolution de sa blessure jour après jour.