Match des champions : Nanterre secoue déjà Limoges

Nanterre vainqueur du Match des champions - LNB
S’il fallait redescendre du nuage avant de retrouver Beaublanc, où la fête fut si belle au printemps dernier, c’est fait. Le Limoges CSP, champion de France en titre, a été désagréablement surpris ce mardi soir à Rouen à l’occasion du Match des champions. Par Nanterre, vainqueur logique (70-54). Et surtout par sa propre performance. Avec huit nouveaux joueurs sur onze, les Limougeauds ont offert une copie bien pâle à cinq jours de la reprise de la Pro A (contre Nancy). Notamment au rebond, où les Nanterriens les ont largement dominés (39-24).
« On a été pourris, nuls à chier (sic), déplore Adrien Moerman (8 points, 7 rebonds, 5 passes), l’un des trois rescapés du titre avec Nobel Boungou Colo (2 points) et Fréjus Zerbo (4 points). On s’est fait marcher dessus. On a un gros match contre Nancy dimanche, on va voir notre réaction après un match aussi nul. Il faut qu’on retravaille dur. On n’a pas donné cette image pendant la présaison (sept victoires consécutives, ndlr). Ce n’était pas le Limoges CSP ce soir (mardi). »
« On avait préparé ce match très sérieusement, en partant du principe qu’on ne se pensait pas inférieur à eux, explique pour sa part Johan Passave-Ducteil, l’intérieur de la JSF (6 points, 4 rebonds). Mais on voulait absolument les sortir de leur confort, avec l’effectif qu’ils ont. Je pense qu’on a vraiment réussi. » Et le CSP, qui va retrouver l’Euroligue le 16 octobre avec l’ambition de rejoindre le Top 16, n’a pas su répondre aux arguments de l’ancien Dijonnais Mykal Riley (12 points, 7 passes), du Français Mam Jaiteh (12 points, 10 rebonds) ou encore du nouveau venu Kyle Weems, désigné MVP (13 points).
P.Donnadieu : « Limoges reste un des grands favoris pour le titre»
« Je ne suis pas d’une nature inquiète, assure Jean-Marc Dupraz, le coach limougeaud, visiblement quand même très irrité par le visage offert par son équipe. Ça me déçoit. On va réfléchir, trouver les raisons et essayer de rebondir. Ce que je remarque, c’est qu’on a été dominé dans tous les secteurs de jeu qui demandent de la combativité. C’est un avant tout un problème d’approche mentale du match. » Pour son homologue Pascal Donnadieu, qui avait assez fortement motivé ses joueurs, ce Match des champions n’est en revanche pas du tout significatif pour la saison à venir.
« Je sais que Limoges reste une équipe extrêmement redoutable et sera un des grands favoris pour le titre cette saison, maintient le coach de Nanterre, champion de France en 2013 et vainqueur de la Coupe de France en 2014. Il ne faut pas renverser les rôles simplement parce qu’on a remporté ce match. » Le CSP ne pourra par contre accrocher qu’une seule bannière au plafond de Beaublanc en 2014, celle de son dixième titre. « Ce Match des champions est un petit peu symbolique, mais c’était important pour nous d’essayer de le gagner, explique Pascal Donnadieu. On est très fier de mettre un petit trophée dans notre vitrine. » Où il ne manque déjà plus qu’un exemplaire au niveau national, la Leaders Cup.