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NBA: la superbe ascension de Poirier, de la 3e division aux Celtics en trois ans

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Vincent Poirier va rejoindre la NBA et les Boston Celtics, selon The Athletic. Le pivot français de Vitoria, une des révélations de la saison en Euroleague, poursuit une folle ascension qui l'aura vu passer en trois ans de la Nationale 1 aux sommets du basket mondial.

On attendait peut-être Nando De Colo (en fin de contrat à Moscou), qui se verrait bien lui-même repasser de l'autre côté de l'Atlantique. Mais c'est bien Vincent Poirier qui est tombé d'accord avec les Boston Celtics, pour un contrat de deux ans, comme l'annonce ce mardi le très informé Shams Charania (The Athletic) sur Twitter.

En pleine Free Agency, la franchise NBA avait besoin de profondeur et mise donc sur le pivot français de Vitoria. A 25 ans, le joueur va découvrir les joies de l'élite américaine, après deux expériences en NBA Summer League, avec le Magic en 2016 puis les Nets l'an dernier (sans que cela ne se concrétise).

Il a commencé le basket au lycée, par hasard 

Tout est décidément allé très vite pour le Français. Comme dans un rêve. Celui qui avait débuté par le football n'avait commencé le basket... qu'au lycée, pour faire comme les copains. "On est venu m’aborder au forum des associations, racontait-il sur le site de la LNB en 2016. J’ai répondu que je finissais l’année au foot et qu’on verrait l’année suivante. Ça commençait à être n’importe quoi dans mon club de foot, alors je me suis dit pourquoi ne pas essayer le basket. J’ai commencé à jouer un peu pendant l’été pour voir, parce que je n’avais jamais joué au basket de ma vie."

L'éclosion à Paris-Levallois, l'explosion en Euroleague

En 2016, le géant de 2,13m évoluait encore... en Nationale 1 (3e division), avec le Centre Fédéral. En avril 2014, il s'engage avec le Paris-Levallois. mais ce n'est qu'après un passage en prêt à Hyères-Toulon en Pro B qu'il intègre pleinement les rangs franciliens. 

C'est sous l'égide de Frédéric Fauthoux (nommé coach en décembre 2015) qu'il explose. Un Eurobasket plus tard, il rejoint le Pays Basque et Vitoria en 2017. Pour finir, la saison dernière, meilleur rebondeur d'Euroleague (34 matchs, 8,29 rebonds en moyenne) et se faire une place dans le deuxième cinq de la saison. De quoi attirer l'attention du CSKA Moscou et donc de Boston. 

"Avant je voulais juste être un joueur majeur en Pro A mais je n'imaginais pas pouvoir évoluer en Euroleague ni que j'irai en équipe de France, insistait le pivot dans Le Parisien il y a un an, pas vraiment conscient de son parcours fou. Mais quand ça vient, tu ne peux pas refuser et tu te dis que tu dois avoir certaines qualités."

Il se savait suivi

"La NBA, je n’irai peut-être pas demain mais je ne vois pas pourquoi je n’aurai pas l’occasion d’y aller si je continue à travailler", prédisait Vincent Poirier il y a deux ans et demi sur le site de la LNB. "Je sais que des clubs sont intéressés, qui me suivent, que ce soit en NBA ou en Euroleague", confiait-il d'ailleurs dans Buzzer sur RMC Sport en mars dernier. Un rêve dans un "coin de [sa] tête" depuis quelques années. Et qui va devenir réalité.

A.Bo