RMC Sport

Sa prise de parole était très attendue: l'Euroligue annonce officiellement sa position sur le projet de NBA Europe

placeholder video
Ce vendredi 10 octobre, l'Euroligue a pris la parole à la suite d'une réunion avec la Fiba et les dirigeants de la NBA au sujet du projet de NBA Europe. La plus prestigieuse des compétitions européennes assure avoir proposé une collaboration qui n'a "à ce jour reçu aucune réponse significative". Mais elle réaffirme ensuite "son engagement à poursuivre les discussions", tout en posant ses conditions.

Alors que les (nombreuses) tractations au sujet de ce dossier qui pourrait révolutionner le basket européen restent floues et confidentielles, c'est une prise de parole qui a le mérite de clarifier les choses. En premier lieu, la position officielle de l'Euroligue dans le feuilleton de la NBA Europe.

Ce vendredi 10 octobre, deux jours après une réunion à Genève (Suisse) avec les clubs qui la composent, la direction de la NBA et les dirigeants de la Fiba (Fédération internationale de basket), l'Euroligue a pris la parole via un communiqué officiel.

L'Euroligue prête à "poursuivre les discussions"

La plus prestigieuse des compétitions européennes assure notamment être prête à s'engager dans ce projet… sans avoir pour l'instant trouvé de terrain d'entente avec les autres parties. "Lors de la réunion précédente, Euroleague Basketball avait présenté une proposition de cadre de collaboration, qui n’a à ce jour reçu aucune réponse significative", détaille le communiqué.

Mais l'hypothèse d'une collaboration n'est pas écartée. L'Euroligue réaffirme ensuite "son engagement à poursuivre les discussions". Tout en posant ses conditions, énumérées dans le communiqué: bénéfice partagé, intégrité culturelle ("les traditions et l'identité du basket européen doivent être préservées"), l'excellence sportive et la gouvernance européenne ("le pouvoir décisionnel doit rester en Europe").

La NBA "ouverte à une collaboration avec l'Euroligue"

En réaction à ce communiqué, la NBA a contacté RMC Sport pour détailler sa position. "En collaboration avec la FIBA, nous continuons de mener des discussions de bonne foi avec l'Euroligue au sujet d'un nouveau modèle pour le basket-ball européen qui permettrait d'accélérer la croissance de ce sport, de célébrer les riches traditions du basket-ball dans de nombreuses villes et pays, et de mieux servir les fans à travers le continent", a indiqué George Aivazoglou, directeur général de la NBA pour l'Europe et le Moyen-Orient. "Nous restons ouverts à une collaboration avec l'Euroligue sur ce projet, à condition que nous puissions nous mettre d'accord sur notre évaluation de l'énorme potentiel de ce sport en Europe."

La semaine passée, au cours d'un entretien à L'Équipe, George Aivazoglou assurait que la compétition pourrait démarrer "au plus tôt en octobre 2027": "Notre vision est une compétition semi-ouverte, avec 16 équipes dont 12 seraient des franchises permanentes, quatre venant d'autres compétitions, la BCL (la Ligue des champions de basket, organisée par la Fiba, NDLR) étant la pièce centrale. Mais il y en aura d'autres. Nous voulons une pyramide, comme la Ligue des champions de foot avec la Ligue Europa."

Une réunion très importante dans les jours à venir

Une nouvelle réunion qui pourrait être décisive est prévue à Londres mi-octobre. De nombreuses équipes, des fonds d'investissements ou encore des partenaires intéressés par la création de franchises sont conviés. Une partie de l'avenir de cette NBA Europe devrait s'y jouer, avec notamment des discussions autour des conditions d'accès et du cahier des charges.

Comme indiqué par un porte-parole de Qatar Sports Investments (QSI) fin mars, le PSG pourrait faire partie du projet. "QSI a été approché concernant une franchise de basketball à Paris, pour laquelle nous avons exprimé un intérêt", avait indiqué une source à RMC Sport. À la question de savoir si la capitale française peut être représentée par deux équipes différentes (le Paris Basketball, déjà en Euroligue, et une franchise affiliée au PSG), George Aivazoglou assure que "tout peut arriver".

Felix Gabory Journaliste RMC Sport