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Cyclisme: "Maintenant, la récréation est terminée", Madiot hausse le ton après l’embrouille Gaudu-Démare

Après que David Gaudu a exprimé publiquement son inimitié avec son équipier chez Groupama-FDJ Arnaud Démare, le patron de la formation française, Marc Madiot, a tapé du poing sur la table.

L’équipe Groupama-FDJ aurait pu entamer cette nouvelle saison sur des bases un peu plus sereines. Si David Gaudu et Arnaud Démare ne se sont jamais entendus, on sait désormais qu’ils ne s’aiment vraiment pas. Lors d'une conversation sur Discord, Gaudu, 26 ans, ne prend pas de gants pour dire du mal de son équipier. Il parle notamment "d’un gros manque de respect (de Démare) depuis 2017" et ajoute: "Je n'ai pas peur de lui, il sait que je n'en veux pas au Tour de France, je lui ai déjà dit."

Le grimpeur critique également la présence du sprinteur, de cinq ans son aîné, au stage de préparation de l'équipe française cette semaine aux Canaries: "Il veut sa sélection pour le Tour. Mais ça, c'est pas gagné (...) Qu'il reste chez lui." Et encore: "L'avantage, c'est qu'on se parle pas, et on roule pas ou presque ensemble." Ses propos ayant été relayés plus largement sur les réseaux sociaux, Gaudu, quatrième du dernier Tour de France, a présenté ses excuses dans un message publié sur son compte Twitter: "Mes propos n'auraient jamais dû être tenus dans un cadre public. J'ai présenté mes excuses à l'équipe et à Arnaud", écrit-il.

"Ces gamineries doivent cesser"

Mais le mal est fait. Et chez Groupama-FDJ, on se serait bien passé de cet épisode qui n’a pas du tout fait rire Marc Madiot : "Sur le coup, j’étais bien énervé, reconnaît dans les colonnes de L’Equipe celui qu’on retrouve régulièrement dans les Grandes Gueules du Sport sur RMC. Mais, après coup, je me suis dit que ça pouvait remettre l’église au milieu du village. Maintenant, la récréation des enfants est terminée. On savait qu’ils n’étaient pas copains, mais ces gamineries doivent cesser. Ils ont certainement chacun leurs bonnes raisons d’en vouloir à l’autre, mais je ne veux rien savoir." Et Marc Madiot de conclure : "Ce qui s’est passé doit servir de leçon."

ABr