RMC Sport

Froome se pose des questions sur les AUT de Wiggins

Bradley Wiggins et Christopher Froome, ex-coéquipiers chez Sky

Bradley Wiggins et Christopher Froome, ex-coéquipiers chez Sky - AFP

Christopher Froome s’est exprimé ce mardi sur les autorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) de Bradley Wiggins. Le triple vainqueur britannique du Tour de France a estimé que des interrogations subsistaient sur certaines d’entre elles, demandées par la Sky, pour son ancien coéquipier.

Au milieu du mois de septembre, Bradley Wiggins, vainqueur du Tour 2012 et quintuple champion olympique, s'était défendu des accusations de dopage suscitées par la publication d'informations confidentielles par le groupe de hackers "Fancy Bears". Il avait alors expliqué avoir bénéficié d'une AUT pour prendre un corticoïde interdit en injection (le triamcinolone) afin de traiter son asthme avant trois courses majeures (les Tours de France 2011 et 2012, et le Giro 2013).

De quoi faire persister le doute dans la tête de son ancien coéquipier. "Concernant les AUT de Wiggins, des questions restent ouvertes sur ses symptômes, le choix du traitement, et les éventuelles améliorations de performance engendrées par ces traitements", a ainsi expliqué Froome à Cyclingnews.com. J'ai été surpris. C'était la première fois, que j'en entendais parler", a poursuivi le triple vainqueur du Tour de France, à propos des AUT concernant le triamcinolone.

A lire aussi >> "Une drôle de coïncidence", "ça sent mauvais" : Bradley Wiggins face aux doutes

Froome a lui-même déjà bénéficié d’AUT

"J'ai vu Bradley Wiggins utiliser des inhalateurs, donc je savais qu'il avait de l'asthme, mais je n'étais pas au courant de ses allergies", a ainsi continué Christopher Froome. "Sans connaître les détails médicaux exacts, il est impossible de s'avoir s'il opérait dans une zone grise."

Fin septembre, Froome avait reconnu que le système des AUT, dont lui ou son compatriote Wiggins ont bénéficié, pouvait "être détourné", tout en niant avoir "cherché à contourner les règles". Chris Froome a lui aussi bénéficié de deux AUT en 2013 et 2014 pour une injection de prednisolone, un anti-inflammatoire stéroïdien, indiqué notamment dans les cas d'allergies. Celle de 2014 a eu lieu juste avant sa victoire dans le Tour de Romandie.

A lire aussi >> Dopage : Froome et Wiggins dans une nouvelle liste de 25 noms dévoilée par les hackers russes

Une enquête vise Wiggins et la Sky

"C'est le traitement standard pour soigner les conséquences d'une inflammation chez les asthmatiques, qui ne peuvent être traitées par inhalateur, s'est défendu le coureur de 31 ans. Je ne crois pas qu'il existe de traitement alternatif et l'amélioration des performances est négligeable."

Selon le Daily Mail, Bradley Wiggins et les dirigeants de son équipe Sky font l'objet d'une enquête de l'Agence antidopage britannique (UKAD) pour un colis médical reçu avant le Tour de France 2011.

A lire aussi >> Dopage : des hackers russes piratent la base de données de l'AMA

la rédaction avec l'AFP