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Giro: "L'objectif prioritaire, c'est le podium", annonce Pinot

Thibaut Pinot

Thibaut Pinot - AFP

Invité du Super Moscato Show, ce jeudi sur RMC, Thibaut Pinot a évoqué ses hautes ambitions pour sa première participation au Giro, qui débute ce vendredi. Le grimpeur de la FDJ pense que le podium est jouable. Peut-être même la plus haute marche…

Visez-vous la victoire finale dans le Giro?

Le gagner je ne sais pas, mais mon objectif c'est d'être sur le podium, comme sur le Tour en 2014. Sur trois semaines il se passe beaucoup de choses. L'objectif prioritaire, c'est le podium. Si on peut voir plus haut on ne se privera pas, mais on se fixe aussi des objectifs réalisables et le podium me semble accessible.

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Aurez-vous moins de pression que sur le Tour de France?

Pas spécialement, parce que la pression la plus dure à supporter est celle qu'on se met soi-même, parce qu'on sait qu'il y a beaucoup de préparation. La pression que je me mets au départ du Giro est la même qu'au Tour. C'est sûr qu'il y a peut-être un peu moins d'engouement qu'en France, parce que le Tour c'est quelque chose d'assez exceptionnel, surtout pour les coureurs français, mais la pression est là. J'ai envie de bien faire donc forcément je me mets une pression.

Le parcours sera éprouvant dès le départ…

On a trois jours en Sardaigne assez vallonnés, après on va en Sicile et on monte l'Etna, avec une première arrivée au sommet au bout de quatre jours. Forcément toutes les arrivées au sommet sont mon style d'étapes. C'est une étape que j'ai visée, même si elle arrive assez tôt dans le Giro. Ce sera important pour le classement général. On monte 17 bornes à plus de 8% de moyenne. Ce n'est pas le Ventoux, mais pas loin.

Vous risquez de souffrir de la chaleur sur cette édition…

On morflera toujours moins que sur le Tour de France, en plein mois de juillet. C'est pour ça aussi que je préfère le Giro. Les températures sont plus abordables, un peu plus tempérées par rapport aux canicules qu'on a eues sur les derniers Tours de France.

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Quel sera votre adversaire le plus dangereux?

Je pense que Quintana va donner du fil à retordre à tout le monde. C'est le favori numéro 1. Après il y a un plateau assez homogène. On va dire qu'on est une dizaine à pouvoir monter sur le podium, donc les places seront chères. Ça promet de belles bagarres en montagne.

Pouvez-vous briller sur le Giro et sur le Tour ensuite?

C'est l'objectif. Dans la tête je suis prêt pour ça. On va sortir du Giro très fatigués mais j'aurai un mois pour récupérer et m'entraîner. L'enchaînement Giro-Tour sera compliqué. On sait que le Giro est plus éprouvant que le Tour, donc on verra comment je finis pour essayer d'être bien au départ du Tour.

Que pensez-vous de l'annulation du classement meilleur descendeur?

Je pense que c'est raisonnable. Tout le peloton était unanime là-dessus. C'était un classement qui était un peu superflu, parce que ça ne sert pas à grand-chose. Et puis surtout ce n'était pas le bon moment avec tous les accidents et tous les drames qu'il y a eus récemment, ce n'était pas le moment de mettre ce classement.

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