Baugé : "Le titre olympique n’est pas une obsession"

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L’objectif ? L’or, encore et toujours
« Ce n’est pas une obsession. C’est un objectif de carrière. A mon arrivée à l’Insep à 17 ans, je me suis dit que j’avais l’opportunité de devenir le meilleur de mon sport. J’ai mis du temps pour y arriver. Depuis 2009, pour moi, je suis le meilleur de ma discipline. Le but, c’est de devenir champion olympique. Si je suis le meilleur, je dois être champion olympique. Mes trois médailles d’argent me poussent à continuer à me surpasser à l’entrainement. »
Un problème d’union chez les Bleus ?
« Les JO, c’est la guerre. Tout le monde doit aller dans le même sens. C’est de la stratégie aussi. Ça ne nous a pas réussi en 2004, 2008, 2012. On fait quand même deuxième. Mais ce n’est pas ce qu’on veut. On a été plusieurs fois champion du monde en individuel et par équipe. Le jour des JO, on n’y arrive pas. C’est un tout. Tant que l’on n’aura pas compris ça, on n’y arrivera pas. Il y a les moyens financiers mais les moyens humains sont importants aussi. C’est bien beau de dire qu’on partage tous le même objectif. Dans la réalité, ce n’est pas forcément ce que l’on peut voir. C’est une différence entre nous les Français et les Anglais. En 2012, les Anglais savaient que ça allait se passer comme ils le pensaient. »
Pas de repères avec le Vélodrome de Rio…
« Si c’est prêt, ça va être testé par les cyclistes qui sont là-bas. Je ne crois pas qu’on pourra le tester. C’est vraiment dérangeant. Tout le monde sera logé à la même enseigne mais ne pas avoir fait de test là-bas, c’est un peu perturbant. Imaginez un pilote de F1 qui ne peut pas tester la piste sur laquelle il va courir… On a besoin de prendre des repères. Ça ne se joue à rien, le niveau se resserre. Chaque piste est différente. Généralement, elles sont de la même longueur (250m). Mais après il y a l’inclinaison des virages, les lignes droites peuvent être un peu plus longues ou plus courtes. C’est important de tester une piste comme on le fait sur des championnats du monde. Les caractéristiques peuvent influer sur la stratégie. Si vous avez des virages qui relancent bien, ça change la façon de courir. »
… ni de problèmes avec François Pervis
« Il faut déterminer ce qu’est l’équipe. J’ai un objectif, et personne ne pourra m’en faire dévier. Je me sens bien dans la tête et physiquement. Je n’ai vraiment plus de problème avec mes genoux. Ça va. J’ai bien bossé à l’Insep. Je me sens bien. Je vais y arriver. On veut faire croire aux gens qui nous suivent que le problème c’est Baugé – Pervis. On se connait depuis des années. Il y a des choses qui ont été dites. Mais ça ne m'empêchera pas de me donner pour lui et pour la vitesse par équipe. On se côtoie toute l’année à l’entrainement. Notre objectif commun, c’est d’être champion olympique. C’est vrai, mes rapports sont meilleurs avec Kevin Sireau qu’avec François, mais ce n’est pas un problème. »