JO 2016, cyclisme sur piste : des "clashs réguliers", un bilan catastrophique et une équipe à ressouder

- - AFP
Un seul petit podium. Et puis c’est tout. Les pistards français ont terminé leurs Jeux olympiques avec seulement une médaille à Rio : le bronze de la vitesse par équipes pour Grégory Baugé, François Pervis et Mickaël D’Almeida. C’est le pire bilan français depuis le zéro pointé de Barcelone en 1992. Le directeur technique national Vincent Jacquet a d’ores et déjà confirmé que son projet allait continuer jusqu’à Tokyo 2020, lui qui explique avoir « subi pendant cette olympiade », qu’il a attrapée en cours de route en 2013 en remplacement d’Isabelle Gautheron. Entre le départ de Florian Rousseau, les problèmes avec son remplaçant néo-zélandais Justin Grace (aujourd’hui à la tête de la vitesse britannique), les soucis de certains pistards avec l’entraîneur adjoint Franck Durivaux, l’arrivée tardive de Laurent Gané, les problèmes de lutte interne entre les coureurs, il n’y aura pas eu de miracle au Brésil.
« Ça ressemble étrangement à une phase de transition, estime le Vincent Jacquet. On a mis beaucoup de choses en place, mais on n’est toujours pas à la hauteur de nos concurrents. Le retard qu’on a pris, on ne le rattrape pas comme ça. Ils (les coureurs français, ndlr) ont été difficilement gérables, pas ingérables. C’est compliqué tous les jours. L’olympiade a été faite de clashs réguliers. On n’a pas travaillé dans la sérénité, et quand la sérénité n’est pas là, c’est compliqué. »
D’Almeida : « Redevenir la France qui gagne »
Laurent Gané, fatigué, va rentrer se ressourcer chez lui en Nouvelle Calédonie. Pas sûr du tout qu’il reprenne son rôle d’entraîneur de vitesse, dans les mois à venir. Il devrait néanmoins rester dans l’encadrement mais dans un autre registre (sûrement dans un rôle de surveillance des nations de l’hémisphère sud). Un gros débriefing de cette olympiade est programmé en septembre. Le DTN va certainement tester de jeunes pistards sur les prochains championnats d’Europe à St Quentin-en-Yvelines en octobre prochain : les espoirs Melvin Landerneau et Sébastien Vigier chez les garçons, et Mathilde Gros chez les filles.
Vincent Jacquet qui utilise le mot « transition », attend maintenant des cadres actuels (Baugé, Pervis notamment) qu’ils soient un peu plus dans un rôle de « transmission » pour aider à replacer la France sur l’échiquier mondial à Tokyo. Une perspective envisageable pour Michael D’Almeida. « Il n’y a pas de fracture mais il y a très certainement des opinions différentes, relativise le coureur de 28 ans. Il faut avoir cette capacité à discuter tous ensemble calmement parce qu’on a l’ambition de faire mieux et de redevenir la France qui gagne. »