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Pervis, encore médaillé d'or: "J’ai répondu de la meilleure des façons"

François Pervis

François Pervis - AFP

Champion du monde du kilomètre dimanche, François Pervis est revenu sur sa mise à pied, sa préparation difficile mais aussi la perspective des Jeux de Tokyo sur RMC.

Ecarté de l'équipe de France de cyclisme sur piste il y a encore deux mois, François Pervis a réagi en champion ce dimanche à Hong Kong, décrochant sur le kilomètre le 7e sacre mondial de sa carrière. Le Mayennais de 32 ans avait été exclu par la fédération pour des déclarations critiques à l'encontre de l'encadrement de la piste tricolore. Invité sur RMC dimanche, François Pervis s'est livré sur son retour au sommet, sa préparation difficile avant d'évoquer les prochains Jeux Olympiques, à Tokyo, en 2020.

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Vous avez été mis en marge de l'équipe de France après Rio. Ce titre doit être une belle revanche ?

Il faut montrer à la pédale ce que tu vaux et c’est ce que j’ai essayé de faire. Je pense que j’ai répondu de la meilleure des façons, donc c’est sûr que je suis content. Mais en même temps, je n'ai rien à prouver aux autres quand je cours. C'est pour moi que je veux être champion du monde, pour ceux qui me soutiennent et pour me faire plaisir aussi. Je fais ça avant tout pour moi.

Vous attendiez-vous à être aussi performant après une préparation difficile ?

L'hiver a été très compliqué. Après les Jeux, on était forcément tous un peu au fond du trou. J'ai choisi de repartir au Japon dans la foulée, je n’ai pas pris de vacances, donc j’ai été dans le dur autant physiquement que mentalement dès le mois de septembre. Et il faut dire que la mise à pied a duré jusqu’à la première semaine de février, donc pendant tout le mois de janvier, je n’ai pas pu bénéficier de pistes. La préparation a été très courte parce que je n’ai pu reprendre la piste qu’il y a deux mois. Et deux mois pour préparer un championnat du monde, ce n’est pas assez. Mais j’ai des bases assez solides et avec la motivation, l’envie de se faire plaisir, ça a fonctionné ici.

Comptez-vous continuer jusqu'aux Jeux de Tokyo en 2020 ?

Clairement, oui ! Même si j’avais fait chou blanc aux championnats du monde cette année, j’aurais été motivé pour Tokyo. Personne ne peut s’imaginer à quel point le Japon compte pour moi. C’est le Japon qui m’a révélé et je fais des stages là-bas tous les ans depuis six ans. C’est le Japon qui m’a permis de me connaître et de m’entraîner mieux. Je m’entraîne vraiment tout seul, je suis indépendant, en autarcie totale, donc ça me fait énormément de bien de passer quelques mois là-bas chaque année. Si je peux être champion olympique et finir ma carrière à 36 ans au Japon, ça serait la plus belle des fins.