Des graffitis découverts sur sa maison: un directeur sportif d'Israel-Premier Tech contraint de quitter la Vuelta

Tout au long du Tour d'Espagne, la formation Israel-Premier Tech aura été la cible de manifestations pro-palestiniennes. Un de ses directeurs sportifs s'est résolu à quitter la course après la découverte de graffitis à son domicile.

"Nous avons peur." Au début du mois, Oscar Guerrero, directeur sportif de la formation Israel-Premier Tech, s’était dit inquiet pour la sécurité de ses coureurs, en raison des manifestations pro-palestiniennes sur la Vuelta. "On subit des insultes, toutes sortes d'attaques verbales... C'est dur pour nous, mais nous sommes une équipe professionnelle et nous ne pouvons pas dire que nous partons, car la même chose pourrait nous arriver lors d'une autre course", avait-il témoigné, appelant les manifestants à "ne pas attaquer l’équipe". Quelques jours après cette prise de parole, Oscar Guerrero s’est visiblement résolu à quitter la course.

Absent pour les trois dernières étapes

Selon une information du média basque Naiz, il aurait pris cette décision après la découverte de graffitis sur son domicile familial basé à Altsasu, petite ville de Navarre. Ces graffitis dénonçaient la présence sur la Vuelta d’Israel-Premier Tech. D’après la radio Cope, Oscar Guerrero aurait quitté le Tour d’Espagne après le contre-la-montre à Valladolid, laissant son équipe pour les trois dernières étapes. Chez Israel-Premier Tech depuis 2017, après avoir fait partie du staff de la formation Euskaltel-Euskadi, il avait dénoncé au début de la Vuelta les menaces de mort reçues par ses coureurs.

"C'est irresponsable de ma part d'exprimer mon opinion sur ce qui se passe à Gaza. J'ai ma propre façon de penser, mais ce n'est pas le moment. Je ne suis pas satisfait de ce que je vois, et de nombreuses personnes au sein de l'équipe ne sont pas satisfaites de ce qui se passe à Gaza", avait-il aussi déclaré au micro de la radio Onda Cero, alors que cette 80e édition de la Vuelta aura été perturbée quasi-quotidiennement par des manifestations pro-palestiniennes, dans le contexte de la guerre à Gaza. Ce dimanche, 1.100 policiers ont été déployés en renfort pour l'ultime étape et l'arrivée à Madrid.

RR